
The Legends of the Condor Heroes : The Gallants Fleuron du cinéma chinois enfin distribué à Marseille
Tsui Hark l’un des maîtres du cinéma d’action chinois/hongkongais revient sur nos écrans avec une adaptation du célèbre roman chinois de Jin Yong. Le film raconte l’histoire de Guo Jing (interprété par Xiao Zhan), un maître des arts martiaux élevé parmi les Mongols, et son amour pour Huang Rong (Zhuang Dafei), sur fond de conflits entre les Mongols et la dynastie Jin au XIIe siècle. Tsui Hark démontre une fois de plus son talent pour les scènes d’action dynamiques et stylisées. Les séquences de combat, notamment celles mettant en avant les pouvoirs maîtrisés par Guo Jing, sont inventives et visuellement impressionnantes. La caméra agile de Hark, son utilisation expressive de la lumière et des ombres, ainsi que des transitions créatives, renforcent l’esthétique du film. Il nous présente un vrai bon mélange entre fresque historique et récit fantastique, mettant en scène des batailles épiques (avec un nombre incroyable de figurants) et des combats d’arts martiaux magnifiquement chorégraphiés.
Parmi ses principaux défauts, le film souffre d’une narration parfois décousue, ainsi que d’une structure narrative fragmentée et d’un manque de développement des personnages, rendant l’intrigue parfois difficile à suivre. De plus, malgré des performances notables, notamment celle de Xiao Zhan qui a appris le mongol pour son rôle, les personnages manquent de profondeur, ce qui affaiblit l’impact émotionnel de l’histoire. Ajoutez à cela une écriture de l’histoire d’amour qui peut paraître fleur bleue par moments, même si elle reste globalement touchante. Donc oui, sans être le meilleur film de son auteur, The Legends of the Condor Heroes : The Gallants n’en reste pas moins un vrai bon divertissement dantesque et généreux, comme sait le faire le cinéma chinois et en particulier Tsui Hark ! Il sort le 12 mars dans quelques-unes de nos salles, notamment à Paris, à Marseille ou encore à Montpellier, ce qui est rare pour un blockbuster chinois. Je vous invite vraiment à y jeter un œil ! Et pourquoi pas, plus tard, au reste de la filmographie de ce grand cinéaste. PHA

Pathé La Joliette, 54 rue de Chanterac, Marseille