Nous l’avons découvert parmi d’autres artistes, tous plus talentueux les uns que les autres, il y a quatre ans, lors de l’exposition inaugurale de la Double V Gallery (Marseille 6^e). Mais cette fois-ci, c’est en solo que Florent Groc revient mitrailler notre rétine de couleurs tapageuses et de motifs psychédéliques, façon Douanier Rousseau méditerranéen azimuté.

Après une résidence à la Villa Noailles et au Hangar de la Belle-de-Mai, l’artiste-peintre, graphiste et directeur artistique marseillais nous plonge avec « Pourvu que ça dure » dans sa nature imaginaire et idéale.

L’exposition elle-même joue la carte de l’immersion : bercé par une bande son poétique, signée Charlie Trimbur et spécialement créée pour l’occasion, on découvre des décors naturels totalement fantasmés. La végétation luxuriante de Florent envahit toute la surface picturale. Du bout de son pinceau, l’artiste couche sur la toile, de façon essentiellement abstraite, des souvenirs de paysages familiers, ceux de ses ballades dans les collines qui bordent la cité phocéenne. Captivé par ses visions imaginaires on s’interroge : est-ce une vue sous-marine ou bien terrestre ? Follement poétique, cette série de nouvelles peintures réalisées à l’automne dernier nous procure un profond sentiment de liberté. Dans cette odyssée chromatique forte en émotions, nous avons eu un réel coup de cœur : Massif de l’Étoile, 2021, une superbe toile de 292 × 177 cm. 

Certes, les musées, les cinémas et les théâtres sont toujours fermés mais nous pouvons encore compter sur les galeries d’art pour nous évader… Rendez-vous jusqu’au 27 mars à la Double V Gallery ! LP