À 42 ans, l’humoriste et chroniqueuse cannoise Nora Hamzawi revient sur scène avec un nouveau spectacle solo. Sans titre, mais pas sans fond, ce nouveau show décortique avec lucidité (et toujours autant d’autodérision) la vie de couple à l’aube de la quarantaine. Elle sera à Aix-en-Provence le 8 octobre prochain, au Pasino Grand.

ToutMa : Votre spectacle parle de la quarantaine et de la vie de couple. Quelle est, selon vous, la plus grande différence entre la vie à deux à 30 ans et à 40 ans ?
Nora Hamzawi : À 40 ans, on est plus près de son désir, on comprend mieux ce qu’on veut. On est peut-être un peu plus radical aussi ! La crise de la quarantaine est passée par là. Les angoisses d’abandon, cette volonté de plaire à tout prix… on s’en détache. Et puis l’époque a changé : les couples aussi, forcément.

TM : Ce nouveau spectacle ne porte pas de titre, si ce n’est votre nom. Pourquoi ce choix ?
NH : Je me suis rendu compte qu’en tant que spectatrice, j’allais surtout voir « quelqu’un », pas un titre. Résumer un spectacle à un mot ou une phrase me semblait trop réducteur. Ce que j’offre, c’est une humeur, une personnalité, un point de vue. À chaque fois que je cherchais un titre, j’avais l’impression qu’il enfermait le propos dans un seul thème, alors que ce n’est pas représentatif du spectacle.

TM : Vous sortez également un livre, Couple, splendeurs et misère de la vie à deux, le 3 octobre. Pouvez-vous nous en dire plus ?
NH : C’est un roman-photo ! Quand mon éditrice du Seuil m’a proposé de travailler sur un projet ensemble, j’ai tout de suite pensé à ce format. J’avais adoré des romans-photos qu’elle avait déjà publiés, comme Guacamole vaudou (Éric Judor & Fabcaro) ou Les Six Fonctions du langage de Clémentine Mélois. Cela faisait un moment que je réfléchissais à des scènes de la vie conjugale, à la manière d’une série ou d’un film. Et ce format-là permettait vraiment de faire un zoom sur le quotidien du couple, avec humour et justesse.

TM : Ce roman-photo est-il un prolongement de votre spectacle ?
NH : Oui et non ! Oui, dans le sens où on y retrouve mes thèmes de prédilection : l’amour, les relations, la libido… Mais non, car la narration est complètement différente. Ce n’est pas une adaptation du spectacle, c’est vraiment un objet à part entière. On n’y retrouve pas les sketchs, mais une autre façon d’aborder les mêmes obsessions ! CGR

NORA HAMZAWI
Mercredi 8 octobre à 20h30 au Pasino Grand
21 avenue de l’Europe, Aix-en-Provence.
Billetterie : casino-aix.partouche.com

Photos : © Alexandre Isard