L’exposition collective « Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été », avait commencé sa route au sein de l’antenne parisienne de la galerie Double V, en partenariat avec l’Institut Marie Curie. Un tome 2, revisité, est à découvrir jusqu’au 8 avril à Marseille, cette fois en partenariat avec l’Institut Paoli Calmettes. L’idée ? Une exposition où chaque artiste évoque la résilience avec poésie, où l’on découvre le vivier d’artistes éclectique de la galerie, et surtout un temps fort de soutien à la recherche contre le cancer, avec un tiers des ventes reversé à l’institut.

Toutes de format petit à moyen, les œuvres des pas moins de quarante artistes invités ont ce je-ne-sais-quoi coloré qui font la renommée des accrochages Double V. Mais à se pencher plus en avant dans chacun de ces travaux, c’est un langage propre à l’artiste, et une poésie plus ou moins mélancolique, qui nous frappe. Le Riz Basmati, monotype de Nathanaëlle Herbelin, nous invite à la découverte d’un quotidien doux et banal, dans une vie belle de simplicité ; plus loin, l’Allégorie de l’été cueillant des fleurs dans des nuages de marbre d’Alice Guittard saisit de surréalisme et de douceur. Et alors que les abeilles de B.D. Graft bourdonnent leur jaune pétard en vous en mettant plein les yeux d’énergie, le bain tranquille d’une figure bleue à l’aquarelle, entourée de poissons au style naïf, signé Marcel.la Barcello convoque cette même dynamique de vie tout en apaisant les sens.

« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été » est l’exposition engagée de cette fin, justement, d’hiver, pour aller chercher le réconfort et la simplicité d’un art contemporain joyeux et pluriel. MD

« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été », à la galerie Double V jusqu’au 8 avril 2025, 28 rue Saint-Jacques, Marseille 6e.