Le 78ᵉ Festival de Cannes s’est achevé le 24 mai 2025, couronnant une édition marquée par une diversité cinématographique remarquable et une forte présence du Sud de la France, tant à l’écran que derrière la caméra.

Palmarès 2025 : entre engagement et émotion

La Palme d’or a été attribuée à Un simple accident de Jafar Panahi, un très grand thriller moral iranien tourné clandestinement, salué pour sa puissance politique et narrative, une palme plus que méritée ! Le Grand Prix est revenu à Valeur sentimentale de Joachim Trier, tandis que le Prix du Jury a été donné à Sirât d’Oliver Laxe, accompagné d’un « prix spécial » pour Résurrection de Bi Gan, un chef-d’œuvre onirique pour lequel on aurait espéré davantage de récompenses !

Le Sud de la France à l’honneur

Cette édition a mis en lumière plusieurs œuvres liées au Sud de la France. Petit tour d’horizon méditerranéen :

Ange de Tony Gatlif

Présenté dans la sélection officielle, Ange suit un ethnologue contraint de voyager sur les bords de la Méditerranée pour rembourser une dette. Le film, soutenu par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, offre une belle immersion dans les paysages et la culture méditerranéenne.

Marcel et Monsieur Pagnol

Ce film d’animation réalisé par Sylvain Chomet (l’homme derrière Les Triplettes de Belleville), également soutenu par la Région Sud, rend hommage à l’œuvre de Marcel Pagnol, figure emblématique de la Provence. Il a été présenté en avant-première, ravivant l’esprit du Sud à travers une animation soignée. Le tout accompagné d’une musique originale de SCH.

La Petite Dernière de Hafsia Herzi

Adapté du roman de Fatima Daas, ce film explore les dilemmes d’une jeune fille de banlieue, tenaillée entre sa foi et son identité sexuelle. Bien que l’histoire se déroule en région parisienne, la réalisatrice Hafsia Herzi, originaire de Marseille, insuffle une sensibilité méditerranéenne à son œuvre. Un film doublement récompensé, ayant remporté la Queer Palm et surtout le Prix d’interprétation féminine, décerné à son actrice principale Nadia Melliti.

Les Filles désir de Prïncia Car : un regard cru sur la jeunesse marseillaise

Parmi les œuvres marquantes de cette édition, Les Filles désir, premier long-métrage de la réalisatrice belge Prïncia Car, a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes. Tourné à Marseille avec des acteurs non professionnels, le film explore les dynamiques de genre et les rapports au désir au sein d’un groupe de jeunes animateurs de centre aéré. L’arrivée de Carmen, une amie d’enfance au passé tumultueux, vient bouleverser les certitudes du groupe, notamment celles d’Omar, tiraillé entre deux visions de l’amour et de la sexualité.

Les Filles désir sortira en salles en France le 16 juillet 2025.

Une présence régionale affirmée

La Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur a soutenu activement plusieurs films présentés à Cannes cette année, renforçant sa position en tant que terre de cinéma. Outre Ange et Marcel et Monsieur Pagnol, d’autres œuvres bénéficient de l’appui de la Région, témoignant de la vitalité de la création cinématographique du Sud.

Le Festival de Cannes 2025 a célébré un cinéma riche et diversifié, mettant en avant des histoires profondes et des talents émergents. La mise en lumière des œuvres liées au Sud souligne l’importance de notre région dans le paysage cinématographique actuel, tant par ses décors inspirants que par ses artistes engagés. PHA