Florence Rochedreux, « J’aime les portraits. J’aime ce qu’ils racontent des gens »
Florence Rochedreux se distingue par sa capacité à saisir l’intensité de l’instant, tout en mettant en valeur la profondeur humaine et les émotions des sujets qu’elle photographie. Elle aime explorer les relations humaines, le lien entre l’individu et son environnement, entre le naturel et l’esthétique.
Et c’est ce qui nous a tapé dans l’œil ! Florence parvient à capturer des moments d’une rare authenticité, teintés de poésie. En témoigne sa participation récente au festival parisien « Objectif Femmes ». Elle a pu y présenter un travail très personnel qui se caractérise par une attention minutieuse aux détails, des jeux de lumière, de textures et de mise en scène.
« J’ai appris la photo à l’ancienne en faisant une école de photographie argentique à Paris, nous raconte-t-elle. Puis j’ai continué mon apprentissage en travaillant pendant une dizaine d’années dans un laboratoire professionnel dans le domaine exigeant de la prépresse. J’ai ensuite fait une école de retouche photo traditionnelle, au pinceau et au crayon, avant de m’attaquer au développement et au traitement… Il me paraît fondamental d’éduquer l’œil à travers l’étude de la technique » conclut-elle.
Puis, c’est la rencontre avec l’humain qui viendra prendre toute la place dans son travail. Florence se consacre depuis de longues années à de multiples projets alliant art et social. En EHPAD notamment, en animant des ateliers auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, dans le domaine associatif, avec l’organisation de projections en mer pour des femmes en difficulté, et à travers de différents projets artistiques autour du handicap. Elle se consacre aujourd’hui essentiellement à la photographie dite « sociale » : portraits de famille, d’enfants, de couples, reportage chez des artisans. « J’aime les portraits car j’aime ce qu’ils racontent des gens. J’aime aller à la rencontre de l’autre, découvrir des univers », explique-t-elle.
Florence veut nous montrer ce qui échappe à l’œil nu… l’invisible, l’émotion, tout l’impalpable qui se cache derrière un regard, un geste ou une posture. Et s’applique à laisser une ouverture à l’interprétation de chacun.
© Photos : Florence Rochedreux
