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Bénabar, Président… du Festival de Gordes !

Créé en 1984, le festival de Gordes est l’un des rendez-vous musicaux les plus emblématiques de Provence. Cet événement se déroule chaque année au Théâtre des Terrasses, un lieu sacro-saint pour la plupart des grands chanteurs francophones. 2024 n’échappe pas à la règle puisque le festival accueille le chanteur et écrivain engagé Cali et le Néerlandais le plus célèbre de la variété française, Dave, pour la tournée spéciale de ses 80 ans. Cette 41e édition est présidée par Bénabar, auteur-compositeur-interprète incontournable de la scène musicale française et heureux habitant de ce village historique. Rencontre.

Christophe Mondoloni / Dave © Alain Marouani

ToutMa : Cette année, vous êtes le président du festival de Gordes. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cet événement ?
Bénabar : Il y a dix ans, je suis tombé sous le charme de ce village et maintenant j’y habite, en alternance avec Paris. L’année dernière, le maire et l’équipe du festival m’ont proposé de devenir président. Bon… c’est un titre un peu ronflant (rires), mais l’esprit, c’était d’en prendre la tête avec eux. Je ne pouvais pas refuser car j’ai découvert Gordes grâce à ce festival, en venant y jouer ! Il y avait donc du sens et il fallait aussi que j’en fasse profiter les autres ! Avec l’équipe on a alors organisé la programmation et tout ce qui tourne autour.

TM : Vous avez prévu de participer à d’autres festivals en tant qu’artiste dans la région ?
B : Non, je me concentre sur l’organisation de celui-là, mais il n’est pas impossible, vu que certains copains viennent y jouer, que je les rejoigne à un moment sur scène pour massacrer une chanson avec eux… (rires)

TM : Comment décririez-vous votre relation avec le Sud ?
B : De plus en plus intense et constante. Originaire de la banlieue parisienne, je suis beaucoup « descendu » dans le Sud pour des concerts et des tournées évidemment, parfois même en vacances… mais j’ai vraiment découvert la vie dans le Sud avec Gordes. Je viens souvent, même en hiver ! Ce n’est pas qu’une résidence secondaire, c’est ma deuxième maison.

TM : On vous attire tous de plus en plus chez nous (rires) !
B : (rires) C’est sûr qu’une fois qu’on est ici, on n’a pas envie de « remonter », je vous le confirme…

TM : Vous êtes déjà riche d’une belle carrière, qu’est-ce qui vous donne encore de l’inspiration aujourd’hui ?
B : L’inspiration est toujours là, je n’ai jamais eu le syndrome de la page blanche. Pour moi, il faut plutôt la filtrer car le plus important, c’est de faire quelque chose d’audible, d’émouvant et de touchant pour la personne qui écoute. Elle est là, la difficulté. Sinon, écrire des chansons… on peut en faire au kilomètre. Sélectionner ce qu’on veut faire ou ne pas faire et s’entourer de gens qui ne sont pas complaisants, c’est le plus gros du travail… En fait, il faut sélectionner les idées plus qu’il ne faut en avoir.

TM : Pouvez-vous nous citer trois artistes qui vous ont influencé ?
B : Il y a Renaud bien sûr, Jacques Higelin aussi et Michel Delpech principalement. Je pourrais aussi citer Alain Souchon ou encore Michel Sardou pour le côté polémique (rires) et surtout sa façon de vouloir s’adresser à tout le monde. Ils sont assez nombreux mais en tout cas, Delpech et Renaud, c’est indéniable.

TM : Des projets en cours ?
B : Un album, oui ! On est sur la fin de son enregistrement…