Ashley CLARK, « J’ai l’OM dans le sang »
Arrivée à l’OM en juillet 2021, l’Américaine Ashley Clark est une vraie leader pour l’équipe féminine. L’attaquante de 28 ans a terminé 2e meilleure buteuse du dernier championnat avec 17 buts. Cette année, portée par l’ambitieux projet du club, la capitaine des Olympiennes est lucide, confiante et surtout passionnée. Entretien…
ToutMa : Pouvez-vous nous parler du projet global qui vous permettra de rivaliser avec les grands clubs féminins ?
Ashley Clark : Le projet pour les Olympiennes est très ambitieux, le club a du retard concernant l’équipe féminine mais tout est mis en œuvre pour rivaliser, à terme, avec les grands clubs comme Paris et Lyon et les meilleures équipes européennes.
TM : Quels sont les axes d’amélioration de votre équipe ?
AC : La saison a démarré fort avec sept victoires et un match nul. C’était notre ambition après une saison moyenne en championnat l’an dernier. Nos objectifs sont élevés mais réalisables : le groupe est vraiment bon, et la passion se ressent tous les jours sur le terrain. Pour continuer sur cette lancée, il nous faut plus de consistance au plan offensif, car même si nous n’avons pas concédé de but, nous devons rester ambitieuses pour en marquer le plus possible.
TM : Quelle est la principale force de votre équipe ?
AC : Nous formons un groupe très solide et motivé, avec une super entente, et il y a un vrai esprit de camaraderie sur le terrain ; nous nous battons les unes pour les autres et jouons ensemble, ce qui est déterminant et constitue notre principale force.
TM : Quels objectifs vous a fixé Yacine Guesmia, votre nouvel entraîneur ?
AC : Il a fallu, dans un premier temps, mettre tout le monde sur la même longueur d’onde, pour avoir la même vision et la même motivation au sein du groupe. L’objectif, c’est la préparation physique. Au foot, c’est très important de courir. Notre coach met la barre très haut et nous pousse à être endurantes. L’objectif, c’est évidemment la D1 ! Avec le bon niveau de l’équipe, en travaillant sans relâche, et avec le soutien de notre staff et du club, c’est possible et c’est surtout notre but !
TM : Quel genre de capitaine êtes-vous ?
AC : Je donne beaucoup d’énergie à l’équipe. J’essaie d’être un exemple tout en restant moi-même. Je communique beaucoup avec mes coéquipières. C’est ma première expérience de capitaine en France, ce qui est un challenge à cause de la barrière de la langue. Mais j’ai mon expérience américaine et j’adore ce poste ! Je m’efforce d’incarner au mieux ce rôle essentiel pour une équipe.
TM : À Marseille, le football est une respiration. Peut-on imaginer que les Olympiennes fassent un jour vibrer le stade Orange Vélodrome ?
AC : Le football à Marseille est comme une religion ! Ça se ressent dans la rue, les gens portent le maillot de l’OM et assistent aux matchs. C’est ce que j’adore ici. Ce serait évidemment génial d’avoir le même enthousiasme pour l’équipe féminine et cela nous encourage à travailler davantage. Cette année, le club redouble d’efforts pour nous faire exister auprès des supporters, pour que les Marseillais sachent que nous sommes là et nous soutiennent aussi. Ça prend du temps mais nous y arrivons petit à petit.
Alban Sanchez, nouveau directeur sportif de l’équipe féminine de l’OM
ToutMa : De quels moyens disposez-vous pour accompagner l’évolution des joueuses de l’OM ?
Alban Sanchez : Déjà, le soutien de la direction, car le club est très investi dans ce projet féminin. On a la chance d’avoir un staff très compétent, de bonnes installations, une infrastructure de qualité, on s’entraîne dans des conditions optimales pour préparer nos matchs. On construit une équipe avec un projet à court terme et moyen terme basé sur le développement et l’amélioration du football féminin ; tout est donc mis en œuvre pour atteindre notre objectif de rejoindre l’élite.
TM : Que pensez-vous des joueuses à la mi-saison ?
AS : Elles affichent toutes la même ambition, la même détermination. Le groupe est soudé, dynamique et dégage beaucoup d’intensité et de bonne humeur à l’entraînement, ce qui nous tire vers le haut. L’adversaire nous demande chaque week-end d’être meilleurs, ce qui est une vraie force car on doit trouver l’énergie, le rythme, et on doit garder la pression pour aller jusqu’au bout. On a vraiment un groupe made in Marseille. On a travaillé sur une « identité club » et pour moi, c’est une vraie force. 12 joueuses sur 24 sont issues du centre de formation, sont marseillaises et jouent pour un club qu’elles aiment. Elles adorent leur maillot et il n’y a pas beaucoup de clubs de haut niveau qui ont cette chance-là.
© Photos : OM