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Alexandra Lamy, rêve d’actrice

 

La belle Alexandra Lamy s’est prêtée – avec la sympathie et la gaieté qui la caractérisent – au jeu des questions pour le plus grand bonheur de notre rédaction. Dans Retour chez ma mère, d’Eric Lavaine, elle incarne à merveille une jeune quadragénaire, architecte diplômée, que la dureté du monde des affaires n’épargne pas et qui fait bonne figure devant la nécessité de retourner vivre quelque temps chez sa mère. Un rôle qu’elle défend avec un naturel désopilant mais touchant. Un vrai sujet de société puisqu’il touche près de 400 000 Français adultes ! Et qui porte désormais un nom : « génération boomerang ». Rencontre avec une actrice radieuse, pleine d’envies, visiblement heureuse dans sa vie.

ToutMa : Eric Lavaine réalise en général des comédies fortes et sensibles, proches des gens. Est-ce cela qui vous a séduite ?

Alexandra Lamy : Oui, complètement. Déjà, l’histoire m’a tout de suite intéressée. En lisant le scénario, j’ai ri. J’ai trouvé l’ensemble extrêmement drôle. Ce phénomène « génération boomerang »  touche beaucoup de monde et donc, on se sent tous un peu concerné. Et puis, pour être franche, je suis moi-même rentrée un soir après une journée de tournage, passer la nuit chez mes parents qui ont une petite maison dans le sud et quand je suis arrivée, j’ai eu l’impression qu’on leur avait donné des infos sur le film… Il y avait un scrabble installé sur la table et Cabrel passait à la radio (rires) ! J’aime beaucoup aussi le thème de la maman que les enfants ne veulent jamais voir comme une femme, avec des désirs et un besoin d’amour. Avec ma sœur Audrey, quand on était plus jeunes, on n’arrivait pas à imaginer nos parents amoureux. Comme la plupart des gens ! En tous cas, l’accueil du public est là. Les gens disent être émus par le film. En fait on rit souvent mais les larmes ne sont jamais très loin.

TM : On sait que vous avez aimé travailler avec Josiane Balasko et Mathilde Seigner. Quelle était la scène la plus drôle à tourner ?

AL : Oui, on s’est beaucoup amusé. La scène du dîner de famille est très drôle, tellement bien écrite. En même temps c’est une scène très dure, avec des disputes, des jalousies comme il en existe dans toutes les fratries. Du genre « oui, c’était toi la chouchoute, je n’ai jamais intéressé papa, il en avait que pour toi » etc. Et puis, à la fin, on découvre que tous les dessins conservés dans le carton à souvenirs du père disparu sont ceux de la soi-disant mal-aimée. C’est une histoire dans laquelle chacun trouve des réponses.

TM : On a le sentiment que vous avez la même personnalité que Stéphanie, votre personnage : directe, loyale, sincère, presque un peu trop confiante… Vous confirmez ?

AL : Le rôle, au départ, n’est pas pensé pour moi ! Celui de Josiane, oui, a été écrit pour elle, pas le mien… mais c’est vrai que je n’en suis pas très éloignée. En fait, on s’est tous décidés, avec Josiane, Mathilde et Philippe Lefebvre, qui joue notre frère, à aller au plus proche de la famille. Donc évidemment, on s’est impliqués.

TM : Un tournage effectué dans le sud de la France en partie, entre Marseille et Aix-en-Provence surtout, à Cassis pour quelques vues. Connaissiez-vous le coin ?

AL : Oui bien sûr ! Vous savez, je suis originaire des Cévennes, j’ai grandi à Alès, j’ai fait mes études au Consevatoire de Nîmes et j’avais beaucoup de copains qui venaient d’Aix-en-Provence. Donc du même coup, j’y allais très souvent en vacances.

TM : On vous sait en tournage au Maroc actuellement. Vous pouvez en dire davantage ?

AL : Je viens en effet de terminer le tournage d’une sorte de thriller féminin, réalisé par Nathalie Marchak, quelqu’un que je connais depuis longtemps et dont c’est le premier film. C’est l’histoire d’une femme qui a beaucoup  de mal à être enceinte et qui finit par l’être. Elle est avocate et doit partir au Maroc pour honorer une affaire. Elle perd son bébé à ce moment-là, se retrouve à l’hôpital où, en même temps, une jeune Nigériane, enceinte après avoir été violée dans son pays, ne veut pas de ce bébé…Une magnifique histoire à découvrir début 2017.

TM : On sait aussi que vous êtes de nouveau sous la direction d’éric Lavaine pour le tournage de « L’embarras du choix ». Vous connaissez déjà le sujet ?

AL : (rires) Je ne quitte plus Éric ! On commence le tournage le 10 juillet. Mais je suis déjà concernée par le thème. Je suis du signe « balance », ça veut tout dire. Je suis déjà du style « choix difficile pour tout »… qu’est-ce que je mets comme chaussures ce matin, des talons ? Oui mais je ne vais pas pouvoir marcher, je serais mieux à plat… Qu’est-ce que je fais, je prends la voiture ou j’y vais en métro ? Bref, vous voyez le genre (rires) ! Il paraît qu’on prend tous 1500 décisions par jour. Donc on est tous confrontés à des milliers de choix à faire au quotidien. C’est terrible !

TM : Le choix de vos comparses est-il déjà fait ?

AL :  Je retrouve Jérôme Commandeur, mon beau-frère dans « Retour chez ma mère » et j’ai à mes côtés Anne Marivin, Arnaud Ducret et Sabrina Ouasani dans les rôles principaux. Et là encore, vous découvrirez ce film en 2017.

TM : Quels sont vos rêves de cinéma encore inassouvis ?

AL : Je rêve de passer à la réalisation. C’est quelque chose qui me plaît énormément. Ou faire de la direction artistique : j’adore ça ! J’aime raconter des histoires… Je viens d’ailleurs de racheter les droits d’un livre, avec Dominique Farrugia. Ce n’est pas encore d’actualité car je suis très prise mais c’est une nouvelle aventure qui d’avance me rend très heureuse. J’ai déjà réalisé un reportage documentaire pour la télévision il y a quelques années. Je sais que j’adorerais diriger des acteurs et réaliser des films.

TM : Vous vivez à Londres, avec votre fille, également comédienne, depuis 2013… Est-ce toujours d’actualité ?

AL : Oui carrément, c’est une ville parfaite pour nous. C’est surtout bien pour ma fille* qui est maintenant « fluent » en anglais. En fait, plus jeune, j’ai toujours rêvé de faire ça, vivre à l’étranger pour apprendre la langue, s’inventer une autre vie. Et toutes les deux, on y est très bien. Réaliser un rêve de jeunesse à 40 ans c’est top, non ?

TM : Êtes-vous heureuse que votre fille s’engage dans la même voie ? N’est-ce pas une source d’angoisse ?

AL : Quelle que soit la voie choisie par un enfant, une mère angoisse toujours. En attendant, je trouve ça super, à 18 ans, de savoir déjà ce qu’on veut faire dans la vie, c’est tellement rare ! D’ailleurs elle sait aussi qu’elle veut faire de la réalisation, et écrire des histoires… comme sa maman (clin d’œil).

*Chloé Jouannet, comédienne et mannequin.

 

Retour chez ma mère En salle le 1er juin

 

©Sylvie Malfray H&K