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Valérie Simonet, une vie vue autrement

Elle est journaliste dans l’âme « depuis toujours » et aujourd’hui réalisatrice. Ses univers : Marseille et la région. Ses sujets : les calanques côté coulisses, la disparition des oursins et prochainement un documentaire sur les épaves de bateaux de notre rade. Des sujets étranges, mais qui sont directement branchés sur les réalités et l’histoire de notre territoire. Valérie est d’ici, elle voit les choses autrement, au-delà des clichés des médias parisiens qui nous échauffent tant. Elle va plus profond, voire au fond. Tout ça à cause d’un jeu-concours organisé en 1992 par un industriel de la cigarette ! Fumant non ?

« Bobo » ou Tintin ?

Je suis marseillaise, j’ai fait l’ESSEC et j’arrive sur le marché du travail en 1992, comme assistante marketing dans le groupe Bourjois/Chanel/Ungaro à Neuilly.La même année, je réponds, pour rire, à un jeu-concours organisé par la marque Peter Stuyvesant Travel Odyssey qui proposait un tour du monde d’un mois tous frais payés du style « Tintin reporter ». Nous étions 20 000 à jouer et je suis l’une des huit gagnantes. Je deviens reporter autour du monde ! J’ai vécu un truc de dingue. Et je me dis après ça : « Je ne veux pas aller à Neuilly en métro tous les jours. Je veux être Tintin reporter ! ». C’était en 1992. Comme je veux absolument être journaliste, j’intègre l’école de journalisme Marseille en 1993. L’année où l’OM gagne la coupe d’Europe de foot.

 

Valérie et Valérie

Dans cette école, je rencontre une fille qui va devenir ma meilleure amie, Valérie Montmartin. À la fin de notre scolarité, je reste à Marseille et elle décide d’aller tenter sa chance à Paris. Je démarre comme indépendante et, notamment, correspondante pour Libération et sa page culturelle Aix/Marseille.

En 2000, naît « Marseille l’hebdo » et je rencontre Marie-José Lembo qui était la rédactrice en chef du magazine. Nous sommes une petite équipe de 10 jeunes journalistes un peu « chiens fous ». Huit très belles années de ma vie. Puis le journal est racheté. Reclassement au sein du groupe La Provence. En 2009, j’ai un bébé et le journal m’intéresse moins. Je me dis qu’il est temps de partir.

En parallèle, mon amie Valérie avait créé une agence de presse et elle me propose de travailler avec elle, pour la télévision. Là, je découvre une nouvelle écriture et le montage. C’était en 2010. Nous nous apercevons très vite que les sujets que je propose sont axés sur ma connaissance du Sud et de la Méditerranée. C’est un peu comme cela que nous avons pensé à créer un avant-poste à Marseille, avec comme idée principale de faire « des films du Sud » vus « depuis le Sud ».

 

Ouvrir son « univers des possibles »

Depuis mon départ de La Provence, je n’en reviens pas de « l’univers des possibles » qui s’est ouvert à moi : je fais des portraits pour l’agence Magnum, j’anime des cinés-débats avec le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) des BDR, j’ai réalisé un court-métrage sur la maladie d’Alzheimer et le taï-chi pour une grande compagnie d’assurances… et, enfin, j’ai de beaux projets avec les France 3 Régions, qui sont de formidables lieux d’expression des identités régionales, d’une grande exigence et d’une grande qualité. Notre prochain film se passe sous l’eau et s’intitule « L’histoire engloutie ». C’est un très joli 52 minutes avec des images sous-marines de René Heuzey (chef opérateur du film « Océans » de Jacques Perrin entre autres…), qui raconte l’histoire du port de Marseille en partant de ses épaves antiques jusqu’à la dernière en date, en 1970.

À noter sur vos agendas :

« cPêcheurs d’oursins  » le 25/01 à 15h20 sur France 3 Provence Alpes et Côte d’Azur et le 29/01 à 22h30 sur France 3 Corse Via Stella

 » L’Histoire engloutie  »  le samedi 15 février à 15h20 sur France 3 Provence Alpes et Côte d’Azur

 

Pour en savoir plus : www.ligne-de-mire.fr