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Tristan LOPIN, un garçon irréprochable…

On l’entend sur France Inter dans l’émission de Nagui. Il y amuse la galerie avec une chronique intitulée « La drôle d’humeur de Tristan Lopin ». L’écouter, c’est l’adopter ! Et si on avait dû faire un classement des révélations Instagram pendant le confinement, Tristan Lopin aurait été bien placé. Cet incroyable humoriste-né qui s’ignorait jubile dans des one-man shows aiguisés ! L’ irréprochable » jeune homme remplit déjà l’Olympia. Et il le mérite certainement, il est si gentil, si bien élevé. Mais méfiez-vous, ça va changer… Même pas peur, on l’attend de pied ferme à Marseille ! 

ToutMa : Si on t’avait dit à 18 ans que tu serais humoriste un jour, tu l’aurais cru ?

Tristan Lopin : Oh ! là, là ! à 18 ans, bah, non, c’était pas du tout le projet ! Je me serais dit : c’est une erreur de parcours. J’aurais tout de suite décidé de rentrer dans le droit chemin car moi, à la base, je ne voulais faire que du cinéma… J’aurais été très triste, du coup. Alors qu’aujourd’hui, j’en suis très content.

TM : Que voulais-tu faire dans le cinéma ?

TL : Je voulais être réalisateur. J’ai même fait une école de cinéma, j’ai réalisé deux courts-métrages, puis je suis parti un an à New York. Quand j’ai rencontré Bérengère Krief, elle m’a conseillé de monter sur scène car selon elle, j’avais ce « truc » pour raconter des histoires… Je devais juste les raconter autrement. Dans le cinéma, je ne pouvais pas tout contrôler, alors que mon vrai tempérament, c’est vouloir tout faire moi-même ! (rires)

TM : Tu étais donc fait pour le one-man show ! Quid du confinement et de ton succès sur Instagram pendant cette période ?

TL : J’ai surtout appris à passer du temps seul ! Je sortais d’une période sentimentale très sombre et c’est au moment où je commençais à aller mieux que soudain on nous annonce qu’il fallait rester enfermés. Mes parents voulaient que je vienne me confiner avec eux mais finalement j’ai saisi cette occasion inédite d’être poussé dans mes retranchements. J’ai passé deux mois tout seul dans mon 25 m2, et Instagram m’a vraiment servi d’exutoire. Comme tout était en pause, je n’ai même pas cherché à faire des trucs de qualité, il n’y avait pas d’enjeu, pas de tickets à vendre. J’ai été capable d’improviser une parodie sur une musique de Britney Spears, c’était n’importe quoi. J’ai vraiment ouvert les vannes. Mais curieusement, les gens ont adoré et j’ai rassemblé 33 000 abonnés en deux mois ! C’était fou.

TM : Un spectacle est quand même sorti après tout ça. Pourquoi « Irréprochable » ?

TL : Dans le sens où j’ai toujours joué au petit garçon parfait. Avec mes parents, à l’école, avec tous les gens qui m’entouraient, j’étais toujours le garçon lisse, poli, jamais en retard, qui porte des chemises, etc. (clin d’œil car il en porte une). Aujourd’hui, je ne veux plus être celui-là, je veux savoir dire non, voilà tout. Donc, en fait, le titre est « irréprochable » car je ne le suis plus, du tout ! Mais ça m’a quand même coûté dix ans de thérapie… (rires)

TM : Tu pars en tournée. Marseille, c’est la date que l’on retient. Les trentenaires chez nous t’adorent, surtout les filles. Les mecs sont un peu plus « Maxime Gasteuil » mais le défi est lancé ! Tu connais déjà le public marseillais ? Tu vas oser le vanner un peu ?

TL : Oui, Maxime Gasteuil est plus « province » que moi (rires)… Mais je connais votre public car j’ai déjà joué deux fois à Marseille. Et j’ai même déjà fait l’espace Julien pour mon premier spectacle. Le public est toujours très enjoué, c’est vraiment cool. Bon, je clashe moins les gens dans ce 2e show, mais ce qui est bien avec les Marseillais, c’est qu’ils ont du second degré. Y’ a vraiment du répondant. Souvent, c’ est un peu le bordel, faut juste les canaliser un peu ! (rires)

TM : Qu’est-ce qui te rend si jubilatoire tout le temps ?

TL : J’étais plutôt de nature triste quand j’étais enfant mais on sait que le sourire est un moyen de protection. Il y a aussi un dicton qui dit que plus on sourit, plus on rend les gens heureux autour de soi. Je préfère ça en fait. Et si je suis toujours en joie, c’est parce que j’ai la chance de faire ce que j’aime et que ça marche bien. Donc, j’envoie des bonnes ondes !

IRRÉPROCHABLE 

LE 18 NOVEMBRE

Espace Julien

39 cours Julien, Marseille 6e

www.espace-julien.com

www.tristanlopin.com

© Photo mise en avant : KOBA