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Philippe Echaroux, photographe. Shine a light !

Pour ToutMa, Olivier EMRAN de l’association Label Marseille vous fait découvrir un artiste d’ici. Tous arts confondus, sous forme d’un portrait, d’un moment partagé. Ce sont les beaux portraits des beaux Marseillais.

Il est Marseillais. Il a 28 ans. Il a déjà été alpiniste de haut niveau, kitesurfeur, assistant de vie scolaire, éducateur spécialisé. Un été, alors qu’il s’embêtait un peu, il s’achète un petit appareil, pour voir. Il ne touchera jamais la mollette « programme automatique » et triturera dans tous les sens les réglages manuels. Sur internet il rencontre un photographe Polonais. L’univers graphique qu’il découvre le marque à jamais. A défaut de pouvoir devenir Polonais, promis un jour il sera photographe. Il découvre très vite que l’éclairage est la source de toutes les bonnes photos. Il travaille, expérimente et teste tout ce qui lui tombe sous l’œil.

Comme ça, pour voir, il envoie ses images à un concours. Il en sera l’un des lauréats. La maison qui organise le truc s’appelle Dior. Ce déclic lui fait changer de vie : il est photographe à partir de maintenant. Depuis, tout est allé très vite.

Aujourd’hui, Philippe travaille pour des agences de pub à Paris, photographie des gens célèbres et réalise ses propres travaux entre le happening et le street art. Rencontre…

Eclairer l’image…
Je travaille énormément sur les lumières en amont. J’ai mes flashes et mes batteries autonomes dans des gros sacs. J’aime faire des formes sur le fond, c’est un peu ma marque de fabrique. On ne dirait pas comme ça, mais ça demande beaucoup de travail, de scotch, de panneaux, de carton et de bidouilles pour faire une belle lumière. Ça donne des images vraiment différentes, très contrastées, qui sont toutes shootées en direct.

Projet perso 1… Où est l’humanité ?
Where is Mankind ? est un projet perso commencé en même temps que ma carrière. L’idée initiale : faire porter une pancarte en carton avec cette phrase écrite dessus à plein d’inconnus différents. Puis cette idée a plu à des gens connus car comme je faisais leurs photos j’en profitais pour leur faire porter ce carton. Ce sont des portraits très variés qui mélangent des inconnus à des gens célèbres. Toujours avec le même carton que j’ai avec moi. Il perd un peu des bouts maintenant ! Ce projet a été devenu une action caritative de la Croix-Rouge. Une vente aux enchères de ces portraits est prévue très prochainement chez Sotheby’s.

Projet perso 2…  Le Street Art sans bombe, ni colle.
Je fais aussi du Street Art. Mais sans bombe, ni colle. Avec de l’adhésif double face, des ballons gonflés à l’hélium ou un lutrin posé dans la rue avec une photo dessus. On va essayer de refaire la même chose peut-être en Irak avec quelque chose qui a du sens. Peut-être pas des photos, juste des messages suspendus à des ballons. On y réfléchit.

Faire parler l’image…
Je trouve que ce qui manque à la photo c’est que l’on ne peut pas dire autant de choses que la musique ou le cinéma. C’est pour ça que quelquefois je rajoute des mots dans mes photos. C’est une sorte de clé.

 

Pour suivre l’actualité de Philippe et profiter de son expérience grâce à ses tutoriels bien faits : www.pays-imaginaire.fr