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Olivier Carvin, serial investisseur

Ce qui frappe en arrivant dans les bureaux d’Olivier Carvin situés non loin de La Valentine, c’est l’esprit familial d’une petite entreprise qui y règne. Pourtant, le Groupe Maranatha dont il est le fondateur et PDG, est devenu en l’espace de sept ans, le 10ème groupe hôtelier français avec 51 hôtels.  Et la cadence de développement se poursuit au-delà des frontières nationales, Olivier Carvin visant les grandes capitales européennes. Malgré ses ambitions et l’envol de trois de ses enfants partis faire leurs études ailleurs, sa vie est à Marseille. L’enfant du pays qui a fait ses classes au lycée Lacordaire à Marseille puis ses études à Aix, reste fortement attaché à sa ville. Rencontre avec un homme avenant, doué d’un esprit d’analyse affuté et fin stratège qui a ouvert aux particuliers l’accès à l’investissement dans l’hôtellerie.

TM : D’où vous vient ce goût de l’immobilier ?

OC : Je l’ai toujours eu.  Avec une forte appétence pour le patrimonial. Petit, je me passionnais pour le Monopoly ! à 25 ans, j’étais déjà propriétaire d’un immeuble parallèlement à mon métier d’expert-comptable que j’ai exercé durant quinze ans en indépendant.

TM : Pourquoi l’hôtellerie ensuite ?

OC : C’est venu d’une rencontre en 2000 avec un hôtelier qui cherchait un financement. Il m’a proposé par la suite de m’associer avec lui et nous avons acheté trois hôtels ensemble. Six ans après, j’ai continué l’aventure tout seul en travaillant sur deux mi-temps. En 2008, j’ai dû réfléchir à un nouveau modèle d’investissement, les banques ne suivant qu’avec un apport minimum de 50%. Il fallait un modèle financier qui satisfasse les investisseurs et permette notre développement. Au lieu de vendre à des fonds, j’ai vendu à des particuliers « à la découpe » (un investisseur par chambre). Le loyer reversé par mois étant financé par l’activité de l’hôtel. Un an plus tard, un fond d’investissement parisien nous a rejoint, ajustant la stratégie et permettant une vraie accélération.

TM : Pas de création d’hôtel ?

OC : Non. Notre ADN c’est la reprise d’hôtel avec un modèle simple : achat, rénovation, gestion. 5 000 investisseurs particuliers ont investi. Notre ticket d’entrée démarre à 15 000 €.

TM : Quelles sont les prochaines ouvertures prévues ?

OC : Tignes et Chamonix avec de l’hôtellerie de luxe. On vient aussi d’entrer en négociation pour l’acquisition d’une société détenant un portefeuille de six hôtels d’exception : cinq établissements à Paris et La Pérouse à Nice. En 2016, on va cibler l’étranger : l’Italie et l’Espagne notamment.

_www.groupemaranatha.com