Encore une belle histoire d’artisanat, mais cette fois-ci au bout de la chaîne de production : celle de l’objet fini. C’est l’histoire de deux citadines ayant baroudé l’une et l’autre mais qui, se retrouvant à Marseille, sont irrémédiablement attirées par le Sud et sa douceur de vivre. Elles se demandent finalement : « Mais de quoi vivent les gens d’ici ? », en toute modestie… Juste pour se demander : « Que fabrique-t-on à Marseille ? » Cette question essentielle a eu pour effet la définition de leur projet des Manufacturistes. Guillemette Schlegel (oh, le joli prénom d’antan !) et Audrey Barbier aiment les beaux objets, les humbles et les utiles, ceux dont la beauté égaie le quotidien de tout un chacun. Aussi sont-elles parties au-devant des inimitables savoir-faire locaux, après avoir défini ce qui leur plaisait, pour faire savoir à qui mieux mieux ce qui se fait de beau ici… Toute une philosophie, toute la légitimité d’être pour celles qui se positionnent au bout du bout. Elles sont le maillon de l’éclosion, l’estampille du beau aux yeux des autres, qui ont besoin de leur éclairage… Le chaînon manquant entre l’objet et son acquéreur pour tous ceux qui fabriquent avec talent sans pour autant savoir vendre. Le duo des Manufacturistes a sous son aile aujourd’hui vannière, céramiste, savonnier, ébéniste, brodeuse, cirier et imprimeuse. Jeunes photographes et rédactrice à la plume prolixe complètent leur communauté. Un esprit local complété par des apéros typiques, réalisés en collaboration avec des chefs du coin. Ainsi se raconte une sympathique vision de la culture urbaine, faite de rencontres et de partages, sans cesse renouvelés…