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Maisons à vivre BOUCRAUT, quand vieillesse rime avec sérénité…

Avec l’apparition de la Covid-19, les personnes âgées (les premières à avoir été touchées par la pandémie) n’ont pu recevoir de visites durant les longs mois de confinement et se sont elles-mêmes prostrées dans une solitude obligatoire, ce qui a aggravé la fragilité psychologique des personnes déjà en souffrance. En revanche, cette détresse perceptible a développé un sentiment d’intérêt général et déclenché un focus médiatique sur les conditions de vie de nos anciens dans les EHPAD.

Depuis quatre générations, les valeurs très avantgardistes de Suzanne Boucraut, et son altruisme, ont suscité l’engagement de toute sa descendance pour contribuer à améliorer le bien-être quotidien des personnes âgées. C’était une femme hors du commun, suffisamment forte pour imaginer qu’un jour, cela la concernerait aussi… Après avoir créé en 1951 l’association « Nos vieux jours », visant à transformer un couvent en un petit hospice pour accueillir les personnes vieillissantes en difficulté, Suzanne Boucraut s’est attelée à rendre le lieu toujours plus accueillant, chaleureux, convivial afin qu’on finisse même par dire qu’il faisait bon y vivre…

Son fils Robert, qui l’a accompagnée depuis les origines du projet, a considérablement développé et agrandi la structure entre 1951 et 1970. Jacques Boucraut, le petit-fils, en vrai novateur, a pris en charge la modernisation de l’établissement, rafraîchi de pied en cap, permettant ainsi un vrai virage… L’enseigne s’est équipée de plus de 80 lits pour prendre en charge les patients souffrant d’Alzheimer, dont une quinzaine en unité protégée. Et c’est plus d’une cinquantaine de salariés qui encadrent les résidents.

À ce jour, Les jardins d’Haïti, à Marseille, et Les Jardins du Cigaloun, à Volx, gérés par Stéphane et Laurent (4e génération) comptent parmi les maisons à vivre les plus tournées vers la communication et l’art de vivre en société, s’appuyant sur la certitude que l’échange humain et l’accompagnement familial sont la meilleure des thérapies. Associant grands espaces de vie et jardins paysagés à une architecture contemporaine et une décoration joyeuse, les maisons prédisposent les pensionnaires à la détente et aux activités de choix telles que l’art thérapie, la musicothérapie, les relations avec les animaux, la gymnastique douce. Des services de soins complémentaires sont proposés : des massages, de la pédicure ou encore des séances de coiffure. De nombreuses sorties en minibus sont organisées durant l’année. Une crèche et un espace de coworking ont aussi été intégrés dans le but de favoriser l’échange et le partage entre les générations. En vieillissant, on devient tous gourmands. La restauration est donc soignée, avec une cuisine maison et de saison, également ouverte aux habitants du quartier et aux familles pour que la table reste un plaisir et un moment convivial.

La famille Boucraut, grâce à son engagement quasi séculaire dans ce secteur sensible, nous permet de visualiser ce que devraient être tous les établissements réservés au 3e âge. L’idée souvent sinistre et triste qu’on peut se faire des EHPAD s’estompe au profit d’images plus sereines. Ces maisons d’accueil d’un genre nouveau permettent d’envisager un futur paisible et plus heureux pour nos retraités. Et ainsi, de donner un sens à l’existence, même quand on est au bout du chemin…