À 32 ans, Loïc Potignon se singularise sur la scène artistique marseillaise avec ses œuvres solaires. Le Ciotaden d’origine fait partie d’une nouvelle frange d’artistes qui renouvellent l’image de la Provence : les couleurs sont bien celles de la Méditerranée, la dolce vita règne et les scènes de vie pittoresques se dévoilent… Mais le style, lui, est résolument contemporain.

Dans ses œuvres, les vases, les verres et les fruits célèbrent une vie douce : « Ce sont dans les moments les plus simples que la vie est la plus belle », commence Loïc. « Mon inspiration vient de l’émotion que j’ai eue deux jours avant, autour d’une table avec mes amis, ma famille… ». Les couleurs de la Méditerranée, signature de son travail, retranscrivent dans ses œuvres cette simplicité solaire des bons moments. À l’origine, Loïc obtient ses nuances grâce à des mélanges d’huile de lin et de pigments… Une cuisine qu’il a voulue de plus en plus locale : désormais, une cire d’abeille made in Marseille remplace l’huile de lin dans la composition de ses peintures.

Loïc a la Provence dans le sang, mais pas seulement : sa passion pour l’art est une histoire de famille. « Ma mère peignait très bien, beaucoup de natures mortes. J’aurais pu rester des heures à la regarder peindre », confie-t-il. Pourtant, Loïc a failli ne jamais se lancer professionnellement dans la peinture, un peu par crainte, un peu par volonté de tenter le « droit chemin », comme ses amis médecins. Finalement, une crise de la trentaine salvatrice vient réveiller l’ex-architecte d’intérieur, jusque-là assis à son bureau. Deux ans et plusieurs expositions plus tard, le revirement est devenu une vocation. Tout récemment exposé à La Ciotat à la galerie LouiseArt, Loïc compte bien exporter sa Méditerranée natale sur les murs de galeries ailleurs en France. Un voyage qu’il réservera toutefois aux toiles. « Je veux rester ici : la Provence est trop essentielle à mon inspiration », lance-t-il dans un sourire.

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