Annoncé comme une comédie d’aventure désopilante sur les joies et les déboires du voyage, Le Routard, réalisé par l’aixois Philippe Mechelen, propose une aventure cocasse dans l’univers du célèbre guide de voyage. Si le film ne révolutionne pas le genre, se voulant plus un hommage à des films comme « L’Homme de Rio » ou encore « La Chèvre » il parvient à charmer par son ton bon enfant, son casting talentueux et son cadre dépaysant. Visuellement, Le Routard bénéficie aussi du décor enchanteur de Marrakech.

L’un des points forts du film réside dans son énergie communicative. Hakim Jemili, qui incarne Yann Tatin, apporte une sincérité rafraîchissante à son personnage, un novice en voyage plongé dans des situations loufoques. Son humour spontané fonctionne bien et permet de rendre certaines scènes vraiment savoureuses. La participation de Christian Clavier et Michel Blanc ajoute une bonne dose de nostalgie au métrage, qui marque d’ailleurs l’une des dernières apparitions de Michel Blanc, décédé en octobre 2024, chargeant ainsi cette comédie d’une émotion particulière. Leur interprétations fonctionnent et certaines de leurs répliques font mouche, bien que leur présence aurait pu être plus exploitée. Les autres seconds rôles ne sont pas en reste, avec une mention spéciale à Youssef Hajdi et Medi Sadoun, pour leur belle énergie comique et leurs interactions burlesques avec Hakim Jemili. Cependant, même si on rit souvent, le film peine à trouver une véritable drôlerie. Les situations sont souvent attendues et les gags trop convenus. Le scénario aurait pu explorer davantage les déboires d’un voyageur inexpérimenté dans des situations plus originales. La mise en scène de Philippe Mechelen, bien que soignée, manque d’audace, mais le film demeure un bon moment de divertissement, une comédie familiale plaisante. PHA

En salle dès le 2 avril