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Jairo, un grand retour entre folklore argentin et jazz

C’est une belle histoire d’amour entre le chanteur des années 1980 et le public français. Cette fois, Jairo revient avec Jazziro son nouvel album, dans lequel il revisite le répertoire des plus grands de la chanson française mêlé au folklore argentin. L’occasion pour lui de s’entourer à nouveau de Minino Garay, l’un des percussionnistes les plus demandés du milieu, avec lequel il a déjà collaboré au cours de sa carrière. Le jeune pianiste aux multiples récompenses, Baptiste Trotignon les accompagne dans cette aventure musicale, après avoir lui-même déjà travaillé avec Minino Garay, en 2016. Jazziro est donc né à Buenos Aires il y a 4 ans et a sillonné toutes les villes argentines depuis, rencontrant un immense succès. On pourra se délecter des plus beaux morceaux de Moustaki, Ferré, Aznavour, Trénet, ou encore Bécaud et Brel, et découvrir des chants traditionnels, que la voix de Jairo porte comme des hymnes à la joie, à la paix, à l’amour. Jairo se produira avec quatre musiciens sur la scène de la salle Colombet du casino de Sanary-sur-Mer, dans le cadre de son premier festival de jazz. Un événement à ne pas rater !

Jairo répond aux questions de ToutMa :

TM : Vous serez prochainement en France pour présenter votre Jazziro, quel sentiment cela vous inspire ? 

J : Les années que j’ai passées en France ont été très importantes pour moi. Par conséquent, revenir y chanter est toujours un motif de réjouissance. Je dois vous avouer que  je souhaiterais pouvoir le faire plus fréquemment, pour me permettre de faire découvrir au public français toute mon activité de ces dernières années.

TM : Quelles ont été vos influences pour ce nouvel album ?

J : Cet album est le résultat de différentes influences. La plus importante d’entre elles est liée au répertoire et à ses interprètes d’origine, car j’ai eu le privilège de quasiment tous les connaître et je garde un souvenir intact de chacun d’entre eux.

TM : Comment avez-vous choisi vos musiciens ?

J : Dans Jazziro, les musiciens ont un rôle essentiel. Dans un tel travail, la qualité, la créativité et le talent que Baptiste Trottignon, Minino Garay et Tero Buschini apportent ne peuvent s’exprimer qu’avec des superlatifs.

TM : Vos racines argentines sont très présentes sur l’album.

J : C’est naturel. Tout au long de ma carrière, la musique argentine a toujours eu une place prépondérante. Cela est très certainement dû à mon amitié avec quelques-uns des grands noms des différents genres que comprend cette musique, tels qu’Astor Piazzolla, Atahualpa Yupanqui ou Mercedes Sosa.

TM : Quel est le meilleur souvenir de votre ascension artistique en France, au début de votre carrière ?

J : La France a été très importante dans ma carrière, parce que le niveau d’exigence qu’elle m’a imposé était très élevé et cela m’a permis de gagner en confiance comme interprète et aussi comme compositeur. Si je devais choisir un souvenir de cette époque, je garderais la chaleur humaine dont ont toujours fait preuve à mon égard Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Charles Trenet, Claude François, Georges Moustaki et tant d’autres.

TM : Qu’aimeriez-vous dire au public français ?

J : Que je le porte toujours dans mon coeur. Je le remercie pour toute l’affection et la tendresse qu’il m’a données. Le temps ne suffirait pas pour lui rendre toutes les joies et émotions qu’il m’a fait vivre.

TM : Qu’aimeriez vous faire artistiquement que vous n’ayez pas encore déjà fait ?

J : Le temps de l’apprentissage d’un artiste dure toute la vie. Il y a toujours de nouvelles idées et de nouveaux projets préservent l’enthousiasme. Mon souhait actuel serait de réaliser un travail autour des chansons d’amour de Schumann.

 

Festival de jazz de Sanary-sur-Mer
Les 9 et 10 novembre 2019
Concert de Jairo dimanche 10 Novembre 2019 à 20h30 
Au Colombet, 1261 chemin Saint Roch, Sanary-sur-Mer

 

Propos recueillis par Valérie Guittienne
Photos © Ines Olivares