
François-Marie LUCA, l’art et les visages
La peinture et François-Marie Luca, c’est l’histoire d’une vie : « Mon père est peintre, je savais que c’était un métier. J’ai toujours baigné dedans et il m’a toujours encouragé. » Il insiste d’ailleurs sur le terme « métier » : « J’ai du mal à me dire artiste, c’est l’héritage de mon père. Ce n’est pas de la fausse modestie : c’est le métier. » Un métier dont François-Marie maîtrise bien l’art et la matière.
Son parcours scolaire, le peintre le résume rapidement. C’est toutefois grâce à l’option arts plastiques au lycée que sa pratique actuelle commence à se forger : des visages très géométriques, inspirés de l’art brut, prennent place dans ses créations. Pour asseoir sa technique, il rêve secrètement d’intégrer les Beaux-Arts : alors, presque en cachette dans les allées de l’Alcazar, il prépare le concours d’entrée. Admis puis diplômé de la prestigieuse école, il ouvre son atelier du cours Honoré d’Estienne d’Orves à seulement 24 ans.
Huit ans plus tard, ses visages ont grandi et se sont bien installés dans le paysage artistique marseillais. Dans son antre aux tomettes mouchetées d’acrylique, pas de chevalet : les toiles posées aux murs donnent le ton, en écho aux pots de peinture alignés au pied du travail en cours. Ici, François-Marie travaille et retravaille ses obsessions : « C’est la couleur qui m’intéresse. Je visionne les couleurs et la forme vient après. J’aime les superpositions, la composition. Créer des accumulations de visages. »
Ses couleurs et ses figures, François-Marie les exporte aussi sur les Cigales Louis Sicard. Invité d’abord à peindre le modèle anniversaire du centenaire de la maison, il transforme l’essai en collaboration pérenne. Un mélange d’art et d’artisanat qui s’articule naturellement pour lui : « J’ai besoin de changer de format, de technique… Je sais que je ne me sens pas mûr encore, j’ai besoin de chercher. » Et dans cette recherche, François-Marie semble bien toujours trouver le moyen de nous faire vibrer.

francois-marie-luca.com
Exposition aux Pénitents Noirs à Aubagne à partir du 14 octobre