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Exposition « Nous sommes… », Sophie Bourgeix met les gens d’Aix en lumière

 

Fromager, avocat, coiffeur, notaire, bijoutière… Les gens de la ville d’Aix se prêtent au jeu du portrait. Derrière l’objectif ? Sophie Bourgeix, aujourd’hui véritable figure du noir et blanc en studio. Couples qui rient aux éclats, ventres ronds en clair-obscur, familles heureuses en jeans et t-shirts blancs. Sophie révèle des visages où transparaissent joies et cassures de la vie. La couleur ne vient pas perturber la lecture des images, qui possèdent toutes sa patte graphique et bienveillante, aisément reconnaissable. Depuis quelques mois, Sophie arpente les rues d’Aix et va à la rencontre des artisans et de tous ceux qui font la ville. Une véritable déclaration d’amour que nous raconte celle qui, née parisienne, est maintenant Aixoise depuis 20 ans.

Si cette photographe portraitiste n’a pas son pareil pour capturer une émotion, saisir un regard ou un sourire, c’est qu’elle a passé quatre ans à étudier la psychologie clinique, dans une vie antérieure. La photographie était pour elle une passion, destinée à le rester. Puis, ce qui n’était qu’un job étudiant dans un magasin de photo s’est un jour transformé en travail à temps plein. Après quelques détours, voilà la jeune femme devenue photographe de métier.  Très vite et comme elle le craignait, Sophie tourne en rond. La passion s’émousse. « C’est là que j’ai découvert le portait. Une révélation. C’est plus que de la photographie. Je veux mettre en lumière ce qui ne se voit pas. Je suis l’outil, le transmetteur », explique-t-elle avec énergie. Une séance photo avec Sophie relève presque de la thérapie, on en ressort heureux, comme réconcilié avec les zones d’ombres que l’on possède.

« Pour le projet des gens d’Aix j’ai commencé par mes voisins, artisans et commerçants, entre le quartier Mazarin et la rue d’Italie. Deux endroits que j’adore tout particulièrement », nous dit-elle.  Les premiers portraits seront d’abord exposés dès la mi-juin dans la galerie de la rue Mazarine. « Mais rien n’est fixé, ajoute Sophie, Il s’agit d’un projet collaboratif, la galerie de portraits est destinée à s’agrandir, puisque naissent sans cesse de nouveaux talents aixois. »

Voilà un beau projet dédié à l’humain qui fait ville et qui s’inscrit en miroir à l’exposition Harry Callahan du musée Granet, où l’on redécouvre les rues d’Aix (jusqu’au 21 juillet). Il n’y a pas de hasard !

facebook : Sophie Bourgeix
www.sophiebourgeixphotographe.com

Maison de la photographie d’Aix
45 rue Mazarine, Aix-en-Provence