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29 Mar, Friday
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Drive, Attachez vos ceintures

Vendredi soir ; salle pleine ; des seaux de pop-corn partout ; c’est mal parti…
Dans le brouhaha de la mastication et des conversations, le film commence.
Et là en quelques minutes, la magie opère : plus un bruit, plus personne ne fait le malin : nous sommes dans la voiture aux côtés de «  Driver » (Ryan Gosling) qui attend 5 mn pas plus, des braqueurs qui l’ ont engagé. Une attente crispante ; démarrage ; voitures de flics, hélicoptère… « Driver » maîtrise. On les a semés ! Ouf, on respire ! Pas pour longtemps… Bienvenue dans le monde ténébreux de la pègre de Los Angeles. Un monde d’hommes pour qui, tuer  (et de quelles manières !!!) occasionne le même niveau de désagrément que pour nous, descendre les poubelles au local ! Garagiste et cascadeur occasionnel le jour, Driver traîne discrètement sa solitude jusqu’à  sa rencontre avec Irène (Carey Mulligan) et son fils. En fait, une illumination qui l’entraîne irrémédiablement vers de graves ennuis et  va réveiller ses démons.
Le jeu minimaliste de Ryan Gosling (Driver est un « taiseux…) et des autres acteurs est mis en valeur par une caméra brillante (palme de la mise en scène au festival de Cannes) : recherche esthétique permanente, efficacité des scènes d’action (les courses poursuites en « bagnoles » ne  traînent pas en longueur) ; une violence hyper réaliste (l’interdiction aux moins de 12 ans n’est pas usurpée!). Et pour finir une musique accrocheuse qui participe à ces 1h40 de plaisir. « The end ». Vous pouvez retirez votre ceinture mais « Drive » va vous coller à la peau encore quelques temps. D’ailleurs les seaux de pop-corn n’étaient pas vides lorsque les lumières se sont rallumées. Si c’est pas une preuve, ça… ? Alors, un reproche ? Oui ! Driver n’est pas soigneux : son bomber en soie matelassée, d’un goût douteux, en voit de toutes les couleurs… le pressing, ça existe !!! (ceux qui ont vu le film comprendront…)

Texte _ Jean Cois