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Denis Gargaud-Chanut, l’Olympique de Marseille !

Champion du monde de canoë-kayak monoplace slalom en 2011
et champion olympique en 2016

Il est né à Apt et vit à Marseille depuis l’âge de 3 ans. Il est donc Marseillais et les Aptésiens n’ont rien à dire ! Autre preuve qu’il est un vrai Marseillais : il y vit et y a créé son entreprise, centrée autour du sport (Mulebar). Bref : il a moins de 30 ans, il est sympa, il est en forme, il est champion… C’est normal qu’il soit Marseillais ! Et en plus il fait du canoë. Rencontre avec ce jeune homme pressé, très engagé pour sa ville…

ToutMa : Vous et Marseille… Vous y avez commencé et vous y êtes revenu (avant Rio 2016). Pouvez-vous nous raconter votre histoire avec cette ville, qui est pour moi si peu kayak tout de même !

Denis Gargaud-Chanut : Je suis arrivé à Marseille à l’âge de 3 ans et je n’ai quitté mon « chemin du Mozambique » (16ème arrondissement) qu’à l’âge de 17 ans où je me suis « exilé » à Pau pour travailler ma technique en eaux vives. Avant cela, je suis allé à l’école primaire Rabelais, au collège Jacques Monod à la Gavotte, puis à l’internat de Marseilleveyre pour être proche de mon club, le Marseille Mazargues Canoë-Kayak (MMCK).

TM : Vous êtes l’une des figures de Marseille Capitale du Sport 2017. Qu’attendez-vous de cet événement pour la ville et ses habitants ?

DGC : J’attends de cet événement que les Marseillais comprennent la chance qu’ils ont de vivre dans un tel endroit, le sport est un moyen idéal pour découvrir une ville. Trop peu de monde connaît Marseille d’un point de vue de kayakiste et pourtant croyez-moi cela vaut le coup !

TM : Champion du Monde et médaillé d’Or Olympique. On fait quoi maintenant ?

DGC : Je vais me préparer pour les Championnats du Monde 2017 qui auront lieu à Pau. C’est très rare alors je voulais vraiment y participer. Pour la suite rien n’est décidé encore…

TM : Allez-vous vous impliquer en matière de sport à Marseille ?

DGC : Nous travaillons très activement avec la Ville à la construction d’un stade d’eaux vives et d’une vague à surf sur les plages du Prado. J’espère que ce projet verra le jour, car ce serait un magnifique atout pour Marseille. Imaginez un peu : descendre un stade d’eaux vive en rafting avec, comme vue l’horizon, le coucher du soleil et l’ombre du Frioul… Cela n’aurait pas de prix !

TM : Quelles sont les valeurs du sport que vous avez faites vôtres ?

DGC : Le respect de l’adversaire, ne jamais le sous-estimer et le féliciter pour sa performance. Ensuite des valeurs personnelles, telles que la persévérance, l’optimisme, le goût de l’effort.
TM : Le kayak à Marseille, ce n’est pas dans la top list des sports pratiqués dans le coin. Vous conseilleriez ce sport aux jeunes Marseillais(es) ?
DGC : Je dirais que c’est un sport fabuleux car on est au contact de l’eau avec des aspects techniques et matériels qui me font penser à la formule 1 ou au triathlon. C’est une discipline où nous innovons beaucoup. J’aime bien ce côté « course à l’armement ».

TM : Vous êtes chef d’entreprise aujourd’hui. Quelles sont vos ambitions dans ce nouvel univers très compétitif également ?

DGC : Pour moi l’objectif est le même qu’en sport : être performant, tout en respectant les règles et mes adversaires. Avant tout c’est un double projet qui me permet de vivre deux passions. Ce qui est très épuisant mais aussi très séduisant.

TM : Vous vivez à Marseille aujourd’hui. Quels sont vos rapports avec cette ville et quelles sont ses grandes forces selon vous ?

DGC : Comme je voyage beaucoup, je me rends compte que les gens ont une image de Marseille qui s’améliore. Au quotidien je crois que la Capitale Européenne de la Culture en 2013 nous a apporté énormément. Et aujourd’hui je dirais que ce qui manque ici c’est un peu plus d’activités. C’est quelque chose que je m’attache à améliorer notamment avec le projet dont je vous ai parlé et d’autres initiatives. Espérons que la Capitale Européenne du Sport cette année sera bénéfique !