VIENNE, DES STRAUSS ET DES PAILLETTES
Élue régulièrement parmi les villes les plus agréables à vivre au monde, la métropole autrichienne conjugue passé flamboyant et effervescence créative. Capitale impériale à la beauté historique, elle ne cesse de se réinventer. Au-delà de ses palais baroques et de ses valses éternelles, elle se fait forte d’une scène culturelle foisonnante, d’une gastronomie en pleine mutation et d’adresses au raffinement discret.
OÙ DORMIR ?
HOTEL MOTTO, d’un autre temps
À la frontière arty de Neubau et de la vibrante Mariahilferstraße, l’Hotel Motto est un boutique hôtel à l’esprit néorétro maîtrisé. Ses chambres sont décorées dans un style « bohème parisien des années 1920 » mâtiné de touches scandinaves et japonaises. Papiers peints fleuris, poignées en laiton, tissus profonds, miroirs chinés, mobilier en bois noir et objets décoratifs évoquent les clubs privés d’antan. Pour vous en mettre plein la vue, optez pour les suites en étage élevé, baignées de lumière, certaines avec vue sur les toits de Vienne. Le Spa confidentiel du 7e étage (sauna, hammam, yoga) complète à la perfection cette adresse élégante.
ROSEWOOD, luxe pétillant
Installé dans un palais restauré, à deux pas de la cathédrale, le Rosewood Vienna incarne le luxe discret à l’européenne. Moulures classiques, plafonds hauts et parquets en point de Hongrie côtoient un mobilier contemporain raffiné. L’établissement abrite un Spa mais aussi (et surtout !) un bar à champagne ! À la nuit tombée, direction le rooftop Neue Hoheit pour admirer des clochers de la vieille ville. Pour un séjour aux petits oignons, on s’offre la chambre avec balcon privé.
S’AMUSER !
FLÂNER DANS LE QUARTIER DE SPITTELBERG, l’âme bohème
Petit bijou caché derrière le Museumsquartier, Spittelberg séduit par son charme de village au cœur de la ville. Ancien faubourg libertin du xviiie siècle, connu jadis pour ses tavernes et maisons closes, il s’est transformé en enclave bohème chic prisée des artistes et des promeneurs curieux. Ses ruelles pavées, ses façades Biedermeier pastel et ses cours intérieures fleuries offrent une atmosphère intimiste, loin des artères touristiques. On y découvre des galeries d’art, des boutiques de créateurs locaux, des friperies soignées, et même quelques antiquaires confidentiels. Les cafés à la lumière tamisée et les petits restaurants aux terrasses secrètes confèrent au quartier une atmosphère presque méditerranéenne. À l’automne, le marché d’artisanat local est un incontournable.
DAS LOFT VIENNA, au sommet
Au 18e étage du SO/ Vienna, Das Loft est une adresse incontournable pour siroter un verre les yeux rivés sur la skyline viennoise. Sous la célèbre fresque de Pipilotti Rist, la verrière panoramique offre des vues à 360° sur la cathédrale Saint-Étienne, le Prater et l’ensemble des toits dorés au coucher du soleil. Tranquille en semaine pour une pause afterwork élégante, plus festive le weekend grâce au DJ résident Ayman Awad qui transforme l’étage en dancefloor exclusif. Le dress code ? « Dress to impress » recommandé !
MANGER
CUCINA ITAMESHI, la botte nippone
Dans ce joyau discret mêlant subtilement cuisines italienne et japonaise, l’ambiance est tamisée, sans ostentation. Il faut absolument goûter les gyozas à la truffe noire, délicatement croustillants, et les spaghettis Nero di Seppia au bouillon dashi. Parmi les desserts, c’est le tiramisu au saké, avec sa texture aérienne, qui obtient la palme. Le service est attentif sans être guindé, l’établissement étant principalement fréquenté par des Viennois amateurs d’expériences gastronomiques originales. Les portions sont belles et le rapport qualité-prix approprié pour une expérience étoilée informelle.
PALMENHAUS BRASSERIE, verrière d’antan
Nichée dans la serre du Burggarten, la brasserie Palmenhaus séduit par sa verrière majestueuse de 1905. À table, on est entouré de palmiers et de plantes grimpantes comme dans un jardin d’hiver. Au menu, goûtez l’escalope viennoise classique (le fameux schnitzel), parfaitement dorée et accompagnée d’un rösti croustillant, ou l’une des soupes signatures avec lesquelles les locaux adorent se réchauffer. En dessert, les pommes caramélisées à la cannelle valent particulièrement le détour. Les Viennois s’y retrouvent souvent à la pause déjeuner, les serveurs sont donc rodés et le service, très rapide !
CHEZ BERNARD, ce je-ne-sais-quoi…
Au sommet de l’Hotel Motto, Chez Bernard déploie son charme sous une élégante coupole en verre. Ici, on opte pour les gnocchis à la parisienne, une spécialité emblématique du lieu, nappés d’une sauce mimolette onctueuse et agrémentés de jeunes pousses d’ail des ours et d’épinards. En plat signature, le wiener schnitzel se réinvente dans une version contemporaine, relevée d’un œuf de caille et d’une sauce légère. Les dumplings à l’abricot, quant à eux, séduisent les palais végétariens les plus exigeants. L’expérience se prolonge au bar lounge, où une carte de cocktails créative s’inspire aussi bien de la tradition française que de la mixologie moderne : pastis revisité, negroni au romarin, ou encore spritz à la lavande. Le tout se savoure en musique, avec des DJ sets en soirée et une vue dégagée sur les toits.
ET CET HVIER ?
DANSER AU BAL ET SUR LA GLACE
Après la Saint-Sylvestre, la saison des bals bat son plein. La ville vibre encore au rythme de la valse, avec de somptueuses soirées organisées dans les palais et autres salles historiques. Mais les amateurs de patinage ne sont pas en reste : l’hiver transforme Vienne en un paradis glacé. Parmi les nombreuses patinoires, la plus emblématique est sans conteste le « Rêve sur Glace », installé sur la place du parvis de l’Hôtel de Ville. On y glisse au cœur d’un décor féérique, entre musique et effluves de vin chaud. Et pour se réchauffer après quelques pirouettes, rien de tel qu’une pause dans un café viennois traditionnel, où l’on savoure une pâtisserie autour d’un chocolat chaud ou d’un café « viennois ».
UN NOUVEL AN DANSANT
À Vienne, le passage à la nouvelle année est une véritable célébration populaire. Le 31 décembre au soir, la ville se transforme en immense piste de danse à ciel ouvert. À minuit, habitants et visiteurs accueillent la nouvelle année au son solennel de la Pummerin, la fameuse cloche de la cathédrale Saint-Étienne. Le célébrissime Beau Danube bleu de Johann Strauss retentit juste après. Le lendemain, le 1er janvier, un autre moment fort attend les mélomanes : le prestigieux Concert du Nouvel An de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, retransmis en direct depuis le Musikverein. Ce concert emblématique est suivi par des millions de téléspectateurs dans plus de 90 pays.
LES THERMES DE VIENNE
À quelques stations du centre-ville, les Thermes de Vienne comptent parmi les plus grands thermes urbains d’Europe : 26 bassins, 25 saunas et hammams, 2 500 chaises longues, sans oublier un immense espace santé de 6 000 m². Lieu de relaxation pour les uns, de régénération pour les autres, le complexe séduit par son architecture apaisante et ses espaces thématiques. À l’époque romaine, les eaux soufrées de la région étaient déjà prisées. En 1974, les thermes d’Oberlaa voient le jour ; en 2010, modernisées, elles deviennent les Thermes de Vienne. Ou comment prolonger la douceur des fêtes quand le froid se fait mordant…
