Marseille
03 May, Friday
13° C
TOP

Pax Massilia, Polar marseillais made in Netflix

Netflix vient tout juste de sortir une série originale résolument marseillaise, créée par Olivier Marchal et Kamel Guemra : Pax Massilia !

Intense, cette série policière qui joue beaucoup sur la fascination que suscite la ville, bénéficie d’un casting hétéroclite qui fait la part belle aux éternels seconds rôles, qui ont enfin l’occasion de faire la preuve de leurs profonds talents : Tewfik Jallab, Olivier Barthelemy et les Marseillais Samir Boitard et Moussa Maaskri sont remarquables. Ils donnent la réplique à des vedettes comme Nicolas Duvauchelle et Florence Thomassin, qu’il n’est pas nécessaire de présenter. La série a également le mérite de révéler de jeunes comédiens pleins de promesses comme Jeanne Goursaud, Lani Sagoyou, Idir Azougli ou encore Olivia Courbis. Diouc Koma, principalement connu dans le monde du doublage, propose également une prestation très réussie.

Cocréateur et réalisateur, Olivier Marchal, le maître actuel du polar français (36 Quai des Orfèvres, Braquo…) explore avec Pax Massilia ses thèmes habituels dans un format nerveux, la mini-série en 6 épisodes d’une heure.

Alors on dira que ses thèmes ne sont pas très originaux (guerre des gangs, policiers sur la brèche, ambiguïté entre le bien et le mal…), mais force est de constater que Marchal trouve toujours un axe intéressant pour les évoquer. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs qu’il nous propose un récit sur Marseille, il l’avait déjà fait avec Bronx, en 2020 (également disponible sur Netflix), mais le film n’avait malheureusement pas fait l’unanimité.

De là à penser que Pax Massilia avait pour vocation de rectifier le tir, il n’y a qu’un pas. En tout cas, si c’était le but, il est atteint. Néanmoins la série n’est pas dépourvue de défauts. Certains clichés sur Marseille ont la peau dure, et quelques dialogues sont un peu kitchs, mais ces menues maladresses sont vite oubliées tant on se laisse porter par l’écriture à la fois classique et efficace de Kamel Guemra. La mise en scène, nerveuse et brutale, donne aux scènes d’action un caractère très immersif, sans négliger pour autant les scènes plus intimistes.

Ça reste du Marchal, et ça peut être clivant, mais la série vaut définitivement le coup d’œil ! PHA