Mélanie GOMIS, à la source du style
Le stylisme a toujours animé Mélanie Gomis. Depuis quelques mois, sa marque éponyme existe sur la Toile, présentant un vestiaire minimal très couture qui affirme déjà une réelle maturité de style. Sa mode affiche des lignes pures, très sobres, la fantaisie apparaissant dans ses imprimés ou dans l’originalité du détail, comme des sequins inattendus ou un zip alluré. Il faut souligner qu’à 14 ans à peine, Mélanie s’est tout de suite dirigée vers un bac pro « vêtements et accessoires de mode », pour comprendre la construction du vêtement. L’enfant qu’elle était encore à ce moment-là fait d’emblée preuve de détermination et de pragmatisme.
Convaincue que la mode et l’art sont intimement liés, elle passe une année sur les bancs des Beaux-Arts en tant qu’auditrice libre. Cette ouverture sur la création lui permet de remporter le prix ELLE Solidarité Mode. Nous sommes en 2013, la jeune fille hardie peut alors entrer dans la cour des grands en intégrant l’École de la Chambre syndicale de la couture parisienne. Mais elle ne s’arrête pas là… Après deux années passées à Paris, cette Marseillaise allurée qui porte beau ses origines sénégalaises s’envole pour Londres et pousse les portes de la célèbre Central Saint Martins College of Art and Design. À la fin de ses études, après un stage en showroom chez Christian Dior, elle fait ses armes chez Georges Hobeika à Beyrouth, d’abord en tant que stagiaire, en 2017, puis, grâce à son talent perceptible, en tant que styliste. Mélanie sera ensuite nommée première assistante styliste du studio Prêt-à-porter et Haute Couture durant trois années.
Mais c’est à Marseille, sa ville natale, qu’elle a voulu s’installer en nom propre, avec pour objectif de faire évoluer les clichés sur la mode locale, d’y intégrer la notion de haute couture avec son savoir-faire, d’apporter sa vision de l’élégance. Elle adhère à la simplicité de la ville et à son réalisme qui parfois déconcertent. Ses partenaires professionnels sont des acteurs locaux. Son studio de création est situé dans le 5e arrondissement et sa production est laissée aux bons soins des ateliers 13’Atipik. Pour la jeune créatrice, il était essentiel de travailler avec des gens d’ici, comme elle… comme un retour aux sources.