Grâce à son énergie débordante et à son sens de l’observation aigüe, Julien Vinh séduit un public de plus en plus large. Aisément reconnaissable avec ses improbables cheveux bleus, son accent prononcé et une cadence verbale déconcertante, il s’impose comme une figure montante du stand-up en France. Inspiré par la vie quotidienne, les clichés du Sud et les absurdités du monde moderne, Julien Vinh jongle avec des anecdotes hilarantes et sort des punchlines bien senties. Ses vidéos sur Instagram rencontrent déjà un franc succès. Il sait captiver son audience en mêlant autodérision et références culturelles avec une spontanéité qui fait mouche. Son talent l’a déjà conduit à se produire dans de nombreuses salles en France, et il ne compte pas s’en arrêter là !

ToutMa : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?
Julien Vinh : Je pense que ce sont mes idoles de jeunesse, comme Coluche et Gad Elmaleh, qui ont été tellement inspirants pour moi, et plus tard, Roman Frayssinet, qui m’a énormément influencé. Ils m’ont donné ce goût pour le stand-up, l’art de parler aux gens et de donner son avis sur tout avec humour. Mais ce qui m’a vraiment convaincu, c’est quand un de mes amis d’enfance a ouvert son comedy club. J’y allais au départ pour aider, travailler, passer du temps avec eux, et ils ont fini par me convaincre de monter sur scène.

TM : Ça fait quoi de se retrouver dans une salle face à un public ?
JV : Dès ma première scène, j’ai compris que c’était fait pour moi ! Aujourd’hui, c’est mon métier et c’est génial de pouvoir dire ça (rire). Je ne fais que ça. Être sur scène me procure une sensation de liberté, celle de dire ce que je veux, d’être écouté. Je suis fier d’avoir défini, après seulement trois ans de stand-up, mon propre univers, et que les gens viennent me voir pour mon identité artistique bien marquée.

TM : Quelles sont les choses qui vous inspirent pour vos vidéos Instagram ?
JV : Je m’inspire de tout : de ma vie de tous les jours, de mes potes et de leurs histoires, de l’actualité… Mais en gros, je me mets juste à la place de tout le monde. Le matin, je prends mon café sur la Corniche, dans un café qui s’appelle le Sunset. Je suis tout le temps là-bas. Donc je me pose, je bois mon café, j’écris mes sketchs et surtout, j’observe les gens qui passent. Par exemple, si je vois des joggeurs, tout de suite, j’ai envie d’écrire une vanne dessus. Ou dans les discussions, je me moque de ceux qui disent « si tu veux » à tout bout de champ… surtout quand ça ne veut rien dire (rire).

TM : Que représente Marseille pour vous ?
JV : Comme dit la chanson au stade : « Marseille, c’est notre ville, notre identité, l’OM, c’est notre club, c’est notre fierté. » Pour dire que Marseille et l’OM, c’est la même chose (rire). C’est vraiment notre identité. Peu importe où je vais, j’ai toujours mon identité marseillaise avec moi. Même si j’ai vécu trois ans à Paris et aussi en Afrique du Sud pour mes études, Marseille est toujours dans mes pensées. C’est un caractère, une manière d’être, un esprit compétitif, rebelle… « On craint dégun ! », comme on dit (rire). Je suis Marseillais et j’en suis fier.

Instagram : @julien_vinh

Photo en Une : © Besson Alban