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Interview, la magie des robes de Julie de Libran

La belle et aristocratique Julie de Libran vient de prendre son envol après tant d’années passées à créer pour des couturiers renommés. Elle a ouvert sa propre maison de couture parisienne voici maintenant un peu plus d’un an. Cette élégante Aixoise à la féminité classique si française et pourtant très américaine dans l’âme, aime précisément les robes et les décline à l’envi. Elle les aime de jour comme de nuit et les pare parfois de bijoux spectaculaires qu’elle imagine aussi. Julie de Libran aime l’exubérance malgré son doux caractère et sa réserve. Elle a su d’emblée, en deux saisons à peine, donner à ses collections un vrai style : le sien.

ToutMa : Aujourd’hui, vous êtes est à la tête de votre propre griffe après des années passées dans des enseignes prestigieuses… Quelles sont vos ambitions pour exister par vous-même dans le monde magnifique mais exigeant de la mode ?

Julie de Libran : Je voudrais pouvoir continuer à m’exprimer à travers ma créativité et mes collections pour habiller les femmes. Je tiens à garder mes valeurs dans toutes mes créations. Mes pièces sont réalisées avec le moins de gaspillage possible avec des matériaux de qualité pour qu’elles soient intemporelles.

TM : Comment définiriez-vous votre style ?

JdL : Classique avec un twist, une silhouette à la fois épurée, avec de belles finitions, et à la fois inattendue. J’apporte une attention particulière à la qualité, à la féminité, à l’élégance de mes pièces…

TM : Et quelles sont vos sources d’inspirations ?

JdL : Les femmes de caractère, les matières, les broderies, les décorations et les couleurs sont mes sources d’inspiration… Mon vécu également.

TM : Sonia Rykiel a été une très belle étape de votre carrière professionnelle. Quelles sont les temps forts et les enseignements en matière de style que vous retenez de cette aventure ?

JdL : Je garde de beaux souvenirs de cette maison remplie d’histoire, une maison iconique en France, avec ses 50 ans d’archives. De cette aventure, je retiens surtout la liberté de création qu’avait Madame Rykiel…

TM : Qu’espérez-vous de ses repreneurs ?

JdL : Le respect de la créativité de Madame Rykiel et qu’ils conservent l’aspect iconique de sa maison.

TM : Vous avez exprimé votre talent dans de nombreuses maisons de couture italiennes (Gianfranco Ferré, Versace, Prada), mais également à NY auprès de Marc Jacobs chez Louis Vuitton… De quel maestro retenez-vous le meilleur ?

JdL : Je retiens des leçons de chaque expérience et surtout la discipline, la passion, le temps investi pour arriver à des résultats. Tout cela me permet de continuer dans ce métier malgré les obstacles.

 TM : Vous avez longtemps vécu aux US et vous y retournez souvent même si la mode avec un grand M se trouve à Paris… entre les deux votre cœur balance-t-il ?

JdL : Oui… Mais aujourd’hui ma vie et mon travail sont à Paris. Je garde un lien important avec les US où j’ai grandi et appris à envisager la mode sous son aspect pratique, direct avec le désir d’un vêtement confortable. J’adore pouvoir mélanger mon goût entre mes différentes expériences en France, aux US et en Italie où j’ai aussi vécu pendant longtemps.
 

TM : Vous êtes aixoise d’origine. Quels rapports entretenez-vous avec la Provence ?

JdL : Je garde des liens et des souvenirs de mon enfance. Une partie de ma famille y habite encore et je visite souvent la Provence. Je suis très attirée par son charme, sa végétation et la beauté de ses couleurs. 


TM : Quels sont vos adresses de prédilection, vos activités préférées ?

JdL : J’essaie de soutenir les petits commerces, l’artisanat et ses produits locaux. Je n’achète que du bio et fais très attention à mon alimentation en étant végétarienne depuis 1990. Je pratique le yoga pour me recentrer. J’aime la campagne et m’occuper de mon jardin, voyager et passer du temps en famille.

À Marseille, elle aime :

Marion Bernard Architecte 

Yoga Yama, l’École de Yoga 

Le Mucem 

La Librairie L’Odeur du Temps 

Le restaurant La Mercerie 

Le bistrot Yima

Les pâtisseries du Bricoleur de Douceurs 

À Aix-en-Provence, elle adore :

La Galerie Aurélien Raynaud 

L’Atelier Cézanne

Les produits Bastide 

Et Oh My Cream 

En Provence, elle raffole aussi des appartements à louer de La Villa Mathilda dans le village d’Alleins et visiter la Luma de Frank Gehry à Arles 

Ses habitudes mode à Paris :

Le Bon Marché car tout donne envie 

Charvet pour ses chemises d’homme

Fabrizio Viti pour ses sabots d’été 

Marie-Hélène de Taillac pour ses pierres de couleurs
Alexandra Golovanoff pour ses tricots en cashmere 

Manolo Blahnik à Palais Royal