Gabriel Donzelli, Rire et revivre
À la fois comédien et humoriste, Gabriel Donzelli vient nous présenter son spectacle « C’est Bientôt Fini », qu’il a co-écrit avec son acolyte Timothé Fiorini. Sur scène, entre rires et larmes, il nous raconte sa vie avec ses bons et ses mauvais moments, notamment son cancer traversé tout bébé avec tout ce que cela a impliqué. Une œuvre à la fois poignante et désopilante sur un jeune homme qui se reconstruit grâce à l’humour.
Gabriel part en tournée avec son spectacle et passe le 17 octobre au Théâtre L’Art Du à Marseille mais revient les 28 et 29 mars 2025 au Théâtre de La Fontaine d’Argens à Aix-en-Provence pour ceux qui l’aurait loupé.
TM : Pourquoi la scène ?
GD : j’ai toujours voulu en faire mais je me le suis longtemps interdit parce que je n’avais pas assez confiance en moi, et que le regard des autres était trop violent. J’avais besoin d’exprimer mes problèmes et surtout j’avais besoin de les faire rire. Parce que le rire a toujours été pour moi une force pour avancer et grandir. Quand j’étais petit j’adorais faire rire les gens. C’est le rire qui m’a donné envie d’être sur scène. J’ai d’ailleurs hâte de rencontrer le public marseillais et sudiste en général qui est réputé chaleureux et accueillant.
TM : Ton spectacle s’appelle « C’est Bientôt Fini ». Qu’est-ce qui est bientôt fini ?
GD : Rien ! (Rire) Rien justement, c’est ça qu’on essaie de raconter, c’est qu’à part la vie, rien ne se termine vraiment, et pourtant on utilise tout le temps cette expression. Déjà pour s’adresser à moi quand j’étais petit et malade… On dit toujours à un enfant qui a mal ou peur, « c’est bientôt fini » pour le calmer, le rassurer.
Quelque part ça veut tout et rien dire, en tout cas je questionne sur cette fameuse fin, tout l’évoquant avec humour.
TM : Dans ce spectacle, tu parles de la maladie. Est-ce aussi un moyen de donner espoir à ceux qui ont connu la même souffrance que toi ?
GD : Grave ! Au début non, je voulais l’aborder d’un point de vue personnel car c’était d’abord mon histoire, mais Timothé s’est beaucoup impliqué aussi à ce sujet, c’est pour ça qu’on est devenus aussi proches. On s’est rendu compte qu’on avait besoin de le raconter de manière universelle, pour toucher les gens, aller à leur rencontre. Je suis touché quand on vient me dire que le spectacle les a aidés à avancer, tout en les faisant rire ! C’est toute la magie de l’humour.
TM : Peux-tu me citer deux artistes qui t’ont influencé ?
GD : Je cite souvent Baptiste Lecaplain et Jamel Debbouze, les deux m’ont appris énormément…
En vrai, c’est dur d’en choisir que deux, il y a tellement d’humoristes qui m’ont marqué : Franck Dubosc à ses débuts, Kyan Khojandi aussi, m’ont donné envie de faire de la scène. Il y a aussi des grands comédiens, ceux qui savent jouer avec leur corps comme Jim Carrey, Pierre Richard, Belmondo…J’aime bien dire que j’ai été influencé par des mecs qui se prennent des portes (rire) l’humour slapstick de ceux que jouent avec leurs visages, les expressions, le corps…
TM : Tu es le fils de Valérie Donzelli qui est une réalisatrice et actrice reconnue. Est-ce que toi aussi tu te projettes dans le cinéma ?
GD : Étrangement, pour l’instant je vis vraiment pour la scène. Mais, oui, j’ai déjà un peu tourné, j’ai même une passion pour le jeu, et je veux être comédien. C’est un monde où j’ai envie de travailler, même si c’est un monde qui, contrairement à l’humour, m’oppresse un peu. J’ai aussi quelques idées de cinéma que j’aimerais faire en duo avec Tim… Mais je n’en dirais pas plus (rire).
Billetterie : lartdutheatre.fr
© Photos : Laure Gilli