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Flâneries d’Art Contemporain avec Charles Berling, samedi 24 et dimanche 25 juin

 

La comédienne Andréa Ferréol, présidente de Aix-en-Œuvres a programmé un week-end magistral pour cette 11e édition. Seize artistes (peintre, plasticien, céramiste, sculpteur, joaillier, parfumeur, photographe, dessinateur et vidéaste) viennent exposer leurs œuvres dans les superbes jardins privés du XVIIIe du quartier Mazarin. La musique, l’opéra et la danse rythmeront le week-end avec, notamment, l’étonnante soprano Melody Louledjian et le trio vocal féminin Swing Cokt’Elles. Catherine Arditi, Philippe Cariou, Paule Constant, Edouard Exerjean, Brigitte Fossey, Irène Frain, Michel Leeb et Charles Berling sont également invités pour des lectures. « Je crois beaucoup à l’émancipation de la culture explique ce dernier. Elle doit être partout… investir des lieux pour y apporter de l’art, je trouve que c’est une très belle idée et je n’ai pas hésité quand Andréa m’a proposé cette lecture ».

A ne pas manquer : Le Grand concert d’ouverture Chants d’Orient et d’occident avec Firas Albitar (ténor) originaire d’Alep, Racha Arodaky (pianiste) d’origine syrienne et Dominique de Williencourt (violoncelliste) – vendredi 23 juin à 20h30 – Eglise Saint-Jean de Malte – entrée gratuite.

Toute la programmation et horaires : www.aix-en-oeuvres.com
Entrée gratuite

photo en Une _Juliette Chenais, le bain au lavomatic, 2014

4 questions posées au comédien Charles Berling qui sera présent dans le Jardin des Salons d’Olivary – 10 rue du 4 septembre – dimanche 25 Juin à 17h30 pour une lecture des Lettres d’amour de Guillaume Apollinaire.

TM : Qu’est ce qui vous a plu dans le concept des Flâneries lorsque Andréa vous a proposé d’y participer ?

CB : J’aime beaucoup quand la poésie, l’art s’invitent dans des endroits à priori non dévolus à ça, comme c’est le cas dans ces jardins privés. Je crois beaucoup à l’émancipation maximum de la culture. Je crois que la culture doit être partout. C’est encore un des moyens de faire connaitre des textes à des gens qui, à priori, ne devraient pas les entendre, et aussi, pour ceux qui les apprécient déjà, l’occasion d’en profiter dans un autre contexte. Nous avons cette même démarche « hors les murs » au Théâtre Liberté au mois de juin. Ainsi, d’investir les lieux pour y apporter de la poésie, de l’art, de la musique et la danse… tout ce que propose Andrea dans ses Flâneries, je trouve que c’est une très belle idée et je n’ai pas hésité quand Andréa m’a proposé cette lecture d’Apollinaire. Je serai en tournage à Paris à ce moment là mais j’ai choisi le dimanche pour venir flâner et lire ce magnifique texte.

TM : Est-ce plaisant de lire dans des lieux insolites, en dehors des planches ? Qu’est ce que cela vous procure ?

CB : Oui j’adore cela ! L’exercice de la poésie ne doit pas être forcément un exercice confortable… avec un pantalon noir, chemise noire et un récital de poésies vous voyez ! Pour moi, c’est une image erronée, la poésie elle doit s’introduire partout, rester vivante et l’occasion de la sortir d’un contexte « classique » et bien je trouve cela essentiel. J’aime bien les expériences hors normes aussi que ce soit le lieu, le public ou autre. J’avais accepté la proposition d’Irina Brook qui était de jouer une pièce que je découvrais avec le public. Le texte se trouvait dans une enveloppe scellée ouverte devant les spectateurs interloqués. Le texte s’appelait Lapin blanc, lapin rouge, une pièce écrite par un jeune Iranien en 2010, alors qu’il ne pouvait pas sortir de son pays. Cet exercice m’a plu. Hier encore, j’étais à la prison de La Farlède pour lire des textes qu’avaient écrit les prisonniers eux mêmes … je l’ai aussi fait dans des cliniques psychiatriques… Dans ces moments là, l’exercice n’est pas simples, on sort d’une zone de confort mais à l’école de la poésie demande de se battre aussi pour qu’elle reste vivante et se transmette. Bon dans les Jardins Olivary, cela ne devrait pas être le pugilat !! (rires)… J’aime beaucoup mon métier, ce que je fais et je le défends bec et ongles et j’apprécie la rencontre des publics qui ne sont pas habituer à cela et la découverte que cela représente pour les deux. La culture doit être pour tous et les gens de culture ont la responsabilité d’aller au devant des publics.

TM : Comment s’est fait le choix du texte ?

CB : C’est venu d’Andrea qui m’a demandé si cela m’intéressait de lire Apollinaire et moi j’adore cet auteur, c’est vraiment un phare au milieu de la poésie. Sa vie, sa poésie sont extraordinaires… Je ne pouvais répondre que positivement. Je n’ai pas choisi l’extrait et tant mieux, cela me permets la découverte de textes que je n’aurais peut-être pas choisis. Je choisis suffisamment de choses dans ma vie pour avoir le plaisir de laisser le choix aux autres !

TM : Quelle est votre actualité dans les mois qui viennent ?

CB : La présentation de la saison du Théâtre Liberté dévoilée le 1er juin dense et pour un public chaque année plus nombreux, un tournage à Paris d’un film d’un jeune réalisateur et ensuite je reprends avec la pièce Dans la solitude des gens du coton que j’ai monté avec Mata Gabin que je reprends au Théâtre des Quartier d’Ivry avant de revenir à Toulon. Et plein d’autres projets de théâtre et autres pour 2018.