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Dans la solitude des champs de coton, du 03 au 04 février au Théâtre du Bois de l’Aune 

Le comédien Charles Berling revient en tant qu’acteur et en tant que metteur en scène à Aix-en-Provence ! Du 03 au 04 février, il adapte la pièce emblématique de Bernard-Marie KoltèsDans la solitude des champs de coton, qui questionne les rapports humains et marchands. On y va pour redécouvrir aussi le théâtre du Bois de l’Aune, seul de l’Hexagone à proposer une programmation totalement gratuite. À réserver obligatoirement !  

Il était une fois la rencontre d’un dealer (Mata Gabin) et de son client (Charles Berling) en pleine nuit, au cœur d’une ville. Liés l’un à l’autre, ils se parlent, pour conclure un marché ou tout simplement ne pas s’entretuer. Les mots qu’ils échangent deviennent des armes et la parole, un combat. À mi-chemin entre lumière et obscurité, ils explorent leurs dangereux désirs, s’attirent et se repoussent.  

Par sa mise en scène, Charles Berling rend la pièce accessible à tous : « Je voudrais que l’on voie cette pièce non pas comme une œuvre intellectuelle extraordinaire, qui concerne seulement les connaisseurs de théâtre, fascine les milieux culturels mondiaux par son génie… je veux qu’elle atteigne les cœurs, que même une personne qui n’a jamais mis les pieds au théâtre puisse être touchée par ce que ça lui raconte de puissant […] C’est capital pour moi […] de faire en sorte qu’il s’agisse d’un théâtre populaire », confie-t-il. 

Pour renforcer le mystère du personnage, le rôle du dealer est alors accordé à une femme. De son côté, la comédienne Mata Gabin met son histoire personnelle et le travail du corps au cœur de la pièce. Aussi chanteuse dans le groupe Mata Gabin Muzik, elle explique le lien entre sa musique et le texte de Koltès : « Quand on lit la pièce, déjà, et puis […] quand on l’apprend pour la jouer, on sent, on entend la musique de Koltès, c’est du jazz, c’est du rap, c’est parfois de la chanson à texte, c’est très […] musical, justement. Il y a une ivresse, une sorte de pulsation. » 

En traitant du thème de l’esclavage, le texte analyse aussi le rejet de l’autre et notre capacité à refuser l’amour, en général. Par le biais d’ellipses et de clair-obscur, Charles Berling plonge au cœur du sujet : « Ce qui m’intéresse, c’est […] de faire comprendre au spectateur où sont les enjeux du combat […] et comment ces deux personnages vont se refuser l’un à l’autre, tout en se désirant éperdument ». CG 
 

Plus d’informations www.boisdelaune.fr 

Théâtre du Bois de l’Aune 
1 bis place. Victor Schoelcher, Aix-en-Provence 
04 88 71 74 80 

Photo mise en une par ©Nicolas Martinez