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Pavillon Southway Studio

Alerte coup de cœur ! La scène artistique régionale s’agrandit. On s’invite dans un centre d’art marseillais qui n’a pas fini de faire parler de lui, le Pavillon Southway Studio. Un lieu de travail, d’exposition et de villégiature pour esthètes à apprécier dans sa totalité. La culture marseillaise rayonne.

L’art et le domestique en ménage

Love at first sight* pour la maison des aïeux d’Emmanuelle Luciani, curatrice et commissaire d’exposition, aujourd’hui transformée en un lieu unique où artistes français comme internationaux modèlent et exposent leurs œuvres. Derrière un portail sombre, le pavillon du xixe siècle à l’esthétique méditerranéenne baigne dans une lumière éclatante. Ce lieu dont les murs sont ornés de fresques est un hommage au grand père de la jeune esthète marseillaise. Elle lui promit à son décès de transformer ce pavillon du boulevard Michelet en une émulsion créative, au cœur du quartier de Mazargues. Et comme la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre, elle tient de lui son goût du beau et sa curiosité. À terme, l’ensemble du pavillon, du hall à la cage d’escalier en passant par les chambres, sera décoré par les artistes travaillant avec Southway. Ici, on utilise des techniques ancestrales, et on manie aussi bien la peinture à l’huile que le métal, la céramique et le bronze. On travaille les sculptures de ciment à la chaux pour plus d’onctuosité. Chaises, tables, objets de décoration, si votre cœur palpite à la vue d’une pépite, bonne nouvelle, vous pouvez vous l’offrir ! Tout est à vendre. Répartis avec goût dans les différentes pièces de l’atelier, les travaux de Bella Hunt & DDC, Andrew Humke, Jordan Joévin, Jenna Kaës et bien sûr des deux compères Charlotte Cosson et Emmanuelle Luciani, vous charmeront à coup sûr. La cohésion est palpable dans cet écosystème d’artistes aux références méditerranéennes où chaque pierre apportée à l’édifice est précieuse.

Diamants plus ou moins bruts, les artistes invités à entrer en résidence au pavillon jouent le jeu de la spontanéité et travaillent leurs projets intuitivement, en symbiose avec le lieu et son histoire, dont ils sont à la fois spectateurs et acteurs. Il faut dire que les jeunes curatrices, tout en bousculant les codes du milieu de l’art, ont le souci de l’équilibre qui habite tout bon chef d’orchestre. On assiste alors à « un opéra » d’œuvres d’arts, à un engouement collectif, inspiré de la musique baroque chère au cœur de la propriétaire, entre contrastes, fantaisie, mouvements et trompes l’œil. Le Pavillon Southway, un orchestre où chaque instrument compte ? Pari réussi.

Pour faire de beaux rêves
Le plus : la chambre à louer prévue pour deux personnes, à l’étage du Pavillon. On se voit déjà profiter d’un petit déjeuner dans la cour ensoleillée. Qui sait, vous croiserez peut-être un des artistes en résidence en plein travail ? De plus, si vous avez la chance de séjourner ici, n’hésitez pas à demander à Emmanuelle et Elie de vous souffler leurs meilleures adresses, ils se feront une joie de vous rencarder sur les spots culture les plus à la pointe de la cité phocéenne. Prenez de l’avance, cette proposition sans pareille à Marseille a déjà trouvé ses adeptes parmi les touristes et les locaux.

Les rendez-vous à ne pas manquer

Le Pavillon Southway est accessible sur rendez-vous le vendredi pour une visite. Vous pourrez aussi y dîner le 29 août prochain pour parler d’art, cernés par des pièces uniques, sur fond de crowdfunding. Oh, et vous a-t-on dit que la cheffe cuisto était elle-même une artiste ? Une fois encore, pensez à réserver, la capacité d’accueil du lieu est limitée.
Fin septembre, le collectif s’exposera à l’Abbaye Saint-Victor, pour un dialogue entre cryptes et modernité. 

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